Anaïs Boudot, 06/03/2022 tulipes, série Jour le jour, 2023
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 22/12/2022 sardines, série Jour le jour, 2023
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 27/04/2022 Colin Maillard, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm
tirage argentique sur verre
d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture
encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 30/03/2023 grand palais éphémère, série Jour le jour, 2023
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 15/04/2019 notre-dame, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 25/06/2012 la prothèse, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8.5 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 13/08/2020 Le temps qu’il fait, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8.5 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 30/10/2017 pont de l’autoroute, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 21/08/2020 pic-nic, série Jour le jour , 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 10/12/2019 chat perché, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 11/08/2020 trèfle à 4 feuilles, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 26/01/2021 corazones devorados, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 09/10/2020 reproduction, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 08/06/2018 eki eguna, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 24/01/2021 boisbelle, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 02/10/2021 expresso, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 03/04/2022 fougère, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 05/08/2020 pathé baby, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 05/10/2019 les pommes, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 06/09/2019 ronce, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 08/05/2022 gui blanc, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 14/12/2021 arbre, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 19/09/2021 statues, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 20/03/2022 le printemps, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 23/06/2020 oiseaux, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 26/01/2022 le geai, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 15 x 24 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 02/05/2022 les gentils garçons, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 02/11/2021 le sourire, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 05/09/2021 paysage, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 08/11/2021 feuilles de chêne, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 10/10/2019 chatte perdue, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 18/02/2022 une pomme, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 19/02/2022 pencil of nature, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 27/04/2021 main noire, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 11 x 18 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 02/02/2022 achère, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 04/05/2022 plus tard, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 06/07/2022 nuage, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 09/03/2022 l’atelier de Bernard, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 09/10/2020 luna, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 09/10/2020 sol, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 13/05/2022 fougère cœur, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 15/03/2018 st Christophe, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 17/12/2021 rue de la fontaine, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 19/05/2022 Cul Froid, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 26/01/2022 antifascistx, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
Anaïs Boudot, 26/12/2017 bonhomme de neige, série Jour le jour, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique (+1EA) – 8,5 x 15 cm
tirage argentique sur verre d’après photographie numérique au smartphone, album photos de l’artiste, peinture encadrement boîte noire et couvercle
« Carnet de bord
D’un procédé purement mécanique à une image retouchée minutieusement, d’une production sérielle à une pièce unique issue d’un savoir-faire manuel, Anaïs Boudot bouleverse le statut de la photographie et, par ricochet, celui de ses modèles. Ces images n’en gardent pas moins une portée mémorielle, qui se rencontre également dans sa dernière série Jour le Jour. L’ensemble présente en effet une suite d’images sur verre, réalisées à partir de fichiers numériques provenant des archives de son smartphone, titrées avec leur date d’enregistrement. Soit une chronique où se côtoient paysages, fonds d’écran, visuels reçus via nos applications et nos réseaux sociaux, portraits de chats, jeux de cartes, allusions aux forces cosmiques et invisibles… La photographie renoue avec l’une de ses fonctions premières : s’activer tel un système de « notation », ou un « instrument de la vision rapide », capable de saisir instantanément ce qui nous traverse, nous interpelle et nous entoure. Plus qu’un simple lieu de « stockage, de compilation scrupuleuse, ou de fichage minutieux », la photo devient un petit lexique de nos existences et documente des séquences de vie fugitives, comme un appendice de notre mémoire.
Présentées à l’horizontale sous forme de boîte-noire, ces photographies sur verre se réfèrent au format et à la surface miroitante de nos smartphones et tablettes, tout en rejouant la manière dont nous nous y reportons. De par leurs découpes arrondies, elles évoquent encore les cartes postales qui circulaient déjà aux quatre coins du globe, avant l’avènement des réseaux numériques. Une dialectique s’instaure ainsi entre deux régimes de la photographie : ancienne et contemporaine, analogique et digitale, figée et fluide… mais toujours plus proche de nous. Les tirages sur verre s’appréhendent comme les pages d’un carnet de bord où l’on glane les signes discrets d’une poésie du « presque rien ». Des petits riens volatiles qui s’accumulent et sédimentent dans nos banques de données, sans que l’on y prenne garde… Quitte à nous envahir ou à dessiner en creux notre propre portrait. Car soyons sûrs qu’un jour, ils constitueront une micro-histoire de notre actualité. »
Anaïs Boudot, Chroniques de verre par François Salmeron (extrait), 2022
Anaïs Boudot, Dora, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, L’horizon, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Le jardin, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Marie-Thérèse, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, L’ouverture, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Collection Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères
Anaïs Boudot, Olga, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Vénus, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Persona, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Le gant, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Vierzon, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot,L’attouchement, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Le cœur, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, La poche, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, La pêche, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, La fêlée, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, La déchirure, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, La communiante, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Françoise au soleil, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, La colerette, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Collection BnF – Bibliothèque nationale de France
Anaïs Boudot, Françoise, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Jacqueline, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Collection Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères
Anaïs Boudot, Fernande, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, Fernande au tableau, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Collection Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères
Anaïs Boudot, Les heures, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
Anaïs Boudot, L’inconnue, série Les oubliées, 2021
plaque de verre argentique anonyme, intervention sur gélatine, peinture dorée, encadrement en métal noir et passe-partout
pièce unique – 12 x 9 cm / encadrement 35 x 29 cm – vendue
La série Les oubliées est née d’une collaboration avec les éditions The Eyes Publishing pour la collection « vis-à-vis artistique » qui propose un dialogue entre artistes historiques (précédentes publications, Francis Bacon/Antoine d’Agata, Julia Margaret Cameron/Nan Goldin). La prochaine parution réunit les œuvres sur plaques de verre réalisées par Picasso et Brassaï et celles d’Anaïs Boudot.
Dans la continuité des séries de photographies argentiques sur plaques de verre développées depuis plusieurs années – La noche oscura (Paris Photo 2018, collection JP Morgan), Un rayon dans cette mer sur une lune, Le reste des vagues – Anaïs Boudot a travaillé à partir de sa propre collection de plaques de verre argentiques anonymes, constituée au fil des ans. Intervenant directement sur la gélatine des images, par décollements, déchirures, collages … et par ajout de peinture à l’or, elle s’approprie ces photographies dans un jeu de correspondances critiques en réponse aux expérimentations et formes chères à Picasso et Brassaï.
publication Les oubliées – Picasso, Brassaï, Boudot, The Eyes Publishing, 2021
exposition Reliques des jours, La Filature, Scène nationale de Mulhouse dans le cadre des Nuits de l’Étrange
commissariat : Superpartners (Nadège Piton et SMITH), 2022
exposition Les femmes s’exposent, Dans le cadre de la 5e édition du festival à Houlgate, Normandie, 2022
exposition Chroniques de verre, Galerie Binome, Paris, 2022
foire Paris Photo 2021
Collection Ministère de l’Europe et des affaires étrangères
Collection Philippe Castillo
Anaïs Boudot, sans titre #1, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #2, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #3, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #4, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #5, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #6, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #7, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #8, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #9, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #10, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #11, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre #12, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 39 x 29 cm
tirage gélatino-argentique sur plaque de verre, peinture acrylique argent, chassis bois noir
Vue d’exposition « Habitar las rosas y otras cosas », Fondation Bilbao Arte (ES), juin-juillet 2019
Anaïs Boudot, série Un rayon dans cette mer sur une lune, 2019, courtesy Galerie Binome
pièces uniques dans une édition de 3 (+1EA) – 39×29 cm
tirages gélatino-argentique sur verre, peinture acrylique grise et argent
châssis bois noir
Vers emprunté aux Poèmes à la nuit (1916) de Rainer Maria Rilke, le titre de la série Un rayon dans cette mer sur une lune évoque le mouvement de notre regard sur le monde, le mouvement de nos incertitudes. Les pierres de la côte basque, érodées par les marées et le vent, recréent des cartographies avec leurs courants, lits, monts et cratères, dans une matérialité rugueuse et brillante. On pourrait y voir des photographies aériennes de planètes ou satellites lointains, on pourrait voyager par l’imaginaire dans leurs méandres, on pourrait y lire des signes graphiques dessinés par les éléments. On pourrait les classer parmi les “pierres paysages” ou “pierres de rêves” chères à Roger Caillois et à une certaine tradition asiatique.* Qu’ils soient microcosmes ou macrocosmes, ces territoires sont seulement habitables par nos projections… ce sont en somme, des objets transitoires à nos voyages imaginaires.
* Les “pierres à images” sont selon l’écrivain français Roger Caillois, des pierres curieuses, non précieuses qui semblent constituer de véritables œuvres d’art figuratives ou abstraites. En Chine, ces pierres sont nommées gongshi ou guai shi (pierres fantastiques ou étranges) ou shang-sek, suiseki au Japon (sui signifiant eau et seki pierres), en Corée useok (pierre éternelle).
Collection Philippe Castillo
Anaïs Boudot, sans titre-B1 012, série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 32 x 23 cm
tirage gélatino-argentique sur verre, peinture acrylique grise et argent
caisse américaine aluminium
Anaïs Boudot, sans titre-D1 019, série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 32 x 23 cm
tirage gélatino-argentique sur verre, peinture acrylique grise et argent
caisse américaine aluminium
Anaïs Boudot, sans titre-D2 020, série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 32 x 23 cm
tirage gélatino-argentique sur verre, peinture acrylique grise et argent
caisse américaine aluminium
Anaïs Boudot, sans titre-C5 005, série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 32 x 23 cm
tirage gélatino-argentique sur verre, peinture acrylique grise et argent
caisse américaine aluminium
Anaïs Boudot, sans titre-B3 010, série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 32 x 23 cm
tirage gélatino-argentique sur verre, peinture acrylique grise et argent
caisse américaine aluminium
Anaïs Boudot, sans titre (triptique #3), série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 3x 30 x 21 cm / 32 x 66,5 cm
tirages gélatino-argentiques sur plaques de verre, peinture grise et argent
caisse américaine aluminium
Anaïs Boudot, sans titre (triptique #4), série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 3x 30 x 21 cm / 32 x 66,5 cm
tirages gélatino-argentiques sur plaques de verre, peinture grise et argent
caisse américaine aluminium
Anaïs Boudot, sans titre (triptyque #2), série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 3x 30 x 21 cm / 32 x 66,5 cm
tirages gélatino-argentiques sur plaques de verre, peinture grise et argent
caisse américaine aluminium
Anaïs Boudot, sans titre (triptyque #1), série Le reste des vagues, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 3x 30 x 21 cm / 32 x 66,5 cm
tirages gélatino-argentiques sur plaques de verre, peinture grise et argent
caisse américaine aluminium
Rien qu’une vague qui avance et se retire, tendant parfois à l’abstraction. La série Le reste des vagues rassemble des photogrammes, présentés individuellement ou en polyptyque. La houle et l’écume leurs confèrent une matérialité vaporeuse et scintillante, que viennent renforcer des projections argentées. Autour d’un même rocher, ces vagues se répètent sans jamais se ressembler.
Travaillées par couches de verre, de temps, d’eau et de lumière, leur matérialité et leur mouvement sont évoqués dans la séquence d’images mais encore par les gris changeants, comme les variations de luminosité lorsque passe un nuage. Capter l’écume de la mer dans l’évidence de sa perpétuelle inconstance, garder un fragment de cette prose hypnotique.
Ah que tombe au toucher d’un ange
un rayon dans cette mer sur une lune,
et mon coeur au dedans, corail qui lutte en silence,
habite ses toutes jeunes branches.
La détresse que m’ajoute l’être qui oeuvre
sans se laisser reconnaitre, me demeure incertaine,
le courant hésite, le courant s’en va au-delà,
les profondeurs opèrent, et les obstacles.
De l’antique insensibilité de pierre
naissent des créatures soudain élues,
et sur l’éternel silence de tous les êtres
fond le vacarme d’un destin
[texte] Rainer Maria Rilke, Poèmes à la nuit, 1916
« Anaïs Boudot poursuit ses propres missions photographiques qui rappellent celles des photographes du 19ème siècle. Des expéditions dans la nature qui ont un objectif clairement défini. Elle sait ce qu’elle y recherche et ne prend que les photos nécessaires.
Ses prises de vues ont une finalité heureuse. Elle profite de l’air, de la lumière, des odeurs… Elle observe les fougères et les autres plantes et doit parfois se retenir pour ne pas ramasser pierres, coquillages, végétaux, fossiles ou quelqu’autre chose qui lui paraitrait intéressant et qui, dans un processus à la croisée de l’alchimique et du lyrique pourrait se transformer en photogramme ou encore intégrer son cabinet de curiosité, devenant poésie non verbale.
Les vagues de la mer Cantabrique, viennent fouetter les rocher côtiers. Anaïs saisit l’instant.
Ensuite, viendra le travail de laboratoire et d’atelier. Comme une roche sédimentaire, l’artiste rentre dans un processus de diagénèse, peu à peu, à l’aide de peinture, elle travaille couche après couche sur l’image de gélatine argentique qu’elle a au préalable révélé sur verre. Lumières et ombres, opacité et transparence. La représentation photographique se transforme en un paysage onirique.
Qui plus est, pendant ce processus, la temporalité de la séquence a oublié de se faire objective et l’exposition a changé. Un nuage est-il passé à ce moment ? Nous ne le savons pas, mais la densité change. Pendant la durée de ce petit film poétique, les rochers apparaissent et disparaissent sous les vagues. »
[texte] “Le reste des vagues”, Txema Agiriano, 2018
Anaïs Boudot, sans titre (chataigner #3), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre (alisier #4), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre (tilleul #7), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre (chataigner noir #13), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre (chataigner 15), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre (fougère #17), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre (deux fougeres #36), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre (lierre #41), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre (érable #50), série Terra firma, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50×40 cm
photogramme gelatino-argentique, peinture
contrecollage sur aluminium, encadrement chassis en bois anthracite
Anaïs Boudot, sans titre, série Terra firma (détail), 2019, courtesy Galerie Binome
« Elles nous apprennent à mourir. On se demande si le jour viendra où les hommes, qui se vantent de croire en l’immortalité, s’allongeront avec autant de grâce et de maturité et, avec la sérénité de l’été indien, se déferont de leurs corps comme ils se coupent les cheveux ou les ongles. » Henri D.Thoreau, Teintes d’automne, 1859-1860
C’est la première fois que je vois, attentive, l’automne se déployer jour après jour devant mes yeux, que j’observe les feuilles tomber une espèce après l’autre, les couleurs changer, la lumière frémir, les fougères se replier, se préparant à l’hiver. Il s’agissait de trouver une distance et un dépouillement qui me paraissaient en adéquation avec le moment d’observation. Faire écho à la nature automnale où les feuilles s’effacent ne laissant qu’une légère vibration colorée à l’appel de la saison qui vient.
De l’observation à la contemplation, et inversement. C’est dans ce va et vient entre le regard et le sensible qu’opère la série Terra Firma d’Anaïs Boudot. L’artiste prélève un échantillon de la surface du sol d’automne, des feuilles tombées, dont les formes s’entremêlent et les couleurs varient selon l’assèchement (dû au dépérissement) et les espèces d’arbre. Cette récolte de feuilles en présence, presque un tapis, est déplacée directement sur papier photo-sensible, transformant le feuillage en négatif. On parle dès lors d’un photogramme, d’une image réalisée par tirage contact.
Terra Firma convoque une élégie visuelle, un poème en image sondant notre rapport sensible à la nature, par contact se tenir plus proche, sans l’intermédiaire de l’appareil photographique. Si la série tend à évoquer l’herbier, c’est dans cet aplanissement, où les superpositions de feuilles déposées et leur espèce identifiable tiennent du hasard propre à cette saison.
Anaïs Boudot, sans titre (arbre1), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm – épuisée
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre (triptyque ronces), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 3x 21 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (escalier Ségovie), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (arches Avila), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (arbre2), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm – épuisée
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (église Ségovie), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (diptyque herbes), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 2x 21 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (porte Tolede), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (cercle ronces), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm – épuisé
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre (arbre Soria), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (porte Incarnation Avila), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (arbre tacheté), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (mur couvent Tolede), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag, contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (diptyque herbes), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 2x 21 x 15 cm – épuisée
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (pierre#1), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (falaise Ségovie), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (branchage), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm – épuisé
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre (diptyque pierres), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 2x 21 x 15 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (racine1), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm – épuisée
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (lion Avila), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (arbre3), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (diptyque feuilles), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 2x 21 x 15 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (arches église Ségovie), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (branche), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (fontaine Avila), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA)
impression jet d’encre sur papier Hahnemühle Fine art Photo Rag
contrecollage sur aluminium, encadrement bois noir, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, sans titre (pierre #2), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
tirage unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (diptyque pierres), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 2x 21 x 15 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (triptyque pierres), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
tirage unique dans une édition de 3 (+1EA) – 3x 21 x 15 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (triptyque pierres), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 3x 21 x 15 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (triptyque herbes), série La noche oscura, 2017, courtesy Galerie Binome
tirage unique dans une édition de 3 (+1EA) – 3x 21 x 15 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
projet de résidence Casa de Velazquez 2017
Anaïs Boudot, sans titre (arbre Talbot), série La noche oscura (Épilogue), 2018, courtesy Galerie Binome
tirage unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre (chataîgner), série La noche oscura (Épilogue), 2018, courtesy Galerie Binome
tirage unique dans une édition de 3 (+1EA) – 21 x 15 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir – Prix 950€
Anaïs Boudot, sans titre (arbre écaille), série La noche oscura (Épilogue), 2018, courtesy Galerie Binome
tirage unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm – épuisé
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
Anaïs Boudot, sans titre (fougère), série La noche oscura (Épilogue), 2018, courtesy Galerie Binome
tirage unique dans une édition de 3 (+1EA) – 30 x 21 cm
tirage argentique sur plaque de verre, peinture dorée, châssis bois noir
Sur les traces de Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, la série La noche oscura est constituée de deux grands ensembles photographiques qui dialoguent et interfèrent, combinant techniques numérique et argentique.
Le premier ensemble réunit des photographies de lieux de cultes, lieux de passages et d’habitation à travers l’Espagne (Tolède, Ségovie, Avila, Soria).
En noir et blanc, ces éléments architecturaux semblent baigner dans une nuit d’encre, tant les ciels et arrière-plans ne sont qu’applat de noir, à l’intensité mat presque tangible. Dans cette indétermination entre le positif et le négatif, le jour et la nuit, Anaïs Boudot aborde la limite du visible. Elle invite à une déambulation dans une réalité dont la forme paraîtrait presque modélisée, un semblant de rêve en image de synthèse.
Le second ensemble, des images où la couleur or domine, forme le contre-point lumineux à ces architectures nocturnes et mystérieuses. Elles ont été glanées au cours de promenades dans les parcs naturels de la sierra. Elles sont des détails de nature, où pierres et éléments végétaux s’entremêlent, parfois jusqu’à saturation. L’image digitale est ici transformée en négatif argentique, à partir duquel Anaïs Boudot opère des tirages sur plaque de verre. Les pièces en diptyque et triptyque révèlent quant à elles une fracture dorée, comme une faille venant rayer l’image, mais aussi liant les parties entre-elles à la manière du kintsukuroi*. Par leur format relevé d’or, ces pièces accèdent au statut d’objet, voire d’icône.
Dans ce va-et-vient entre pratiques anciennes et esthétique contemporaine, dans cette iconographie du labyrinthe ponctuée de couloirs, de formes rhizomiques, de passages et de césures, Anaïs Boudot invite à sillonner du regard des formes tortueuses et des espaces complexes. Le mélange des techniques et technologies employées ne servent pas d’ancrage historique. Bien au contraire, elles sont les indices de cette écriture poétique, qui dans une sensibilité à fleur, traduit une expérience de l’épaisseur du temps par la lumière. Ces différents mouvements alimentent ainsi un thème cher à la mystique, le doute dans le visible.
Anaïs Boudot donne forme à des images qui l’habitent, insaisissables parce qu’intérieures, et que nourrissent ses lectures et ses aspirations durant ses marches. Tapies en creux d’un noir intime et profond, ces fulgurances jaillissent comme les négatifs d’images rémanentes.
*La pratique japonaise du kintsukuroi (jointure en or) consiste à souligner d’or la réparation des porcelaines et céramiques brisées, cette technique sublime le bris, donne de la valeur à ce qui a été cassé puis réparé, sans pour autant faire “table rase”.
Collection JP MORGAN (US)
Collection AMart
Collection FCAC de la Ville de Marseille
Collection Philippe Castillo
Collection Ministère de l’Europe et des affaires étrangères
Anaïs Boudot, sans titre #1, série L’empyrée, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 15 x 16 x 18 cm
cyanotype sur pierre
Anaïs Boudot, sans titre #3, série L’empyrée, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 12 x 7 x 9 cm
cyanotype sur pierre
Anaïs Boudot, sans titre #5, série L’empyrée, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 9 x 11 x 8 cm
cyanotype sur pierre
Anaïs Boudot, sans titre #8, série L’empyrée, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 20 x 14 x 9 cm
cyanotype sur pierre
Anaïs Boudot, sans titre #16, série L’empyrée, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 13 x 10 x 13 cm
cyanotype sur pierre
L’empyrée* est un ensemble d’une vingtaine de pierres qui tient du croisement entre la photographie et la sculpture.
Au cours de ses périgrénations photographiques à travers les paysages de la sierra, de la Castille et des environs de Madrid, Anaïs Boudot glane des pierres, qu’elle enduit de cyanotype, puis qu’elle expose sous le ciel bleu profond d’Espagne. Au contact de la préparation chimique, les endroits frappés par les rayons du soleil bleuissent. La couleur épouse la surface des pierres, et cette intensité colorée est modulée par l’exposition à la lumière des différentes facettes du volume. Le lisse, le granuleux, les angles et les courbes se révèlent dans ce jeu d’ombre et de lumière inversées. En bleu et blanc, en plein et en creux, sur ces négatifs de reliefs apparaissent comme les traces de microcosmes, l’image d’un paysage stellaire.
* Sous l’Antiquité, l’Empyrée nommait le dernier ciel, celui des feux célestes et des planètes, là où les dieux mythologiques résidaient.
Anaïs Boudot, série Fêlures, 2014-15, courtesy Galerie Binome
édition de 8 (+2EA) – 50×50 cm
tirage jet d’encre Fine art sur papier Etching rag
encadrement bois de chêne, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, série Fêlures, 2014-15
édition de 8 (+2EA) – 50×50 cm
tirage jet d’encre Fine art sur papier Etching rag
encadrement bois de chêne, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, série Fêlures, 2014-15, courtesy Galerie Binome
édition de 8 (+2EA) – 50×50 cm
tirage jet d’encre Fine art sur papier Etching rag
encadrement bois de chêne, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, série Fêlures, 2014-15, courtesy Galerie Binome
édition de 8 (+2EA) – 50×50 cm
tirage jet d’encre Fine art sur papier Etching rag
encadrement bois de chêne, verre anti-reflet
Anaïs Boudot, série Fêlures, 2014-15, courtesy Galerie Binome
édition de 8 (+2EA) – 50×50 cm
tirage jet d’encre Fine art sur papier Etching rag
encadrement bois de chêne, verre antireflet
Fêlures est une série de 29 photographies où Anaïs Boudot mélange les procédés techniques, usant tour à tour du numérique et de l’argentique; l’image s’élabore dans un processus long. Si ces images prennent racine dans le pictorialisme, Anaïs Boudot leur donne une texture qui leur est propre, s’appropriant les flous, le manque de définition et parfois les accidents, plus proches d’images mentales, voire d’un dessin au fusain, que d’une photographie.
L’impermanence des choses est ici évoquée, par la mer et ses vagues perpétuelles, mais aussi par ces plis qui semblent déchirer l’image. Dans le silence de ces photographies, on retrouve l’évocation d’un monde fragile où tout fuit, tel les pans d’un rideau prêts à se soulever, nous interrogant sur ce qu’il se passe derrière, sur ce qu’il se passe ensuite. Au sein de ces replis et déchirures la violence est absente, on y ressent paradoxalement la douceur du temps qui passe. Les images sont comme prises dans un mouvement figé et dégagent une « présence flottante et poétique ».
Anaïs Boudot, Éclats de la lune morte, 2015, courtesy Galerie Binome
édition de 8 (+2EA) – 55×80 et 80×110 cm
tirage jet d’encre Fine art sur papier Etching rag
encadrement aluminium
Photographie extraite de la série éponyme, Éclats de la lune morte a pour origine un ancien négatif sur plaque de verre chiné par Anaïs Boudot, qu’elle a brisé accidentellement. Un peu plus ancienne, cette œuvre synthétise les thèmes fondamentaux qui jalonnent les recherches de l’artiste.
Elle est d’abord l’image de l’épaisseur du temps dans cette rencontre entre un temps organique, celui du développement de la moisissure sur le verre, un temps mécanique, celui de la photographie composite des différentes phases d’une éclypse, et un temps de l’esprit, celui de la fulgurance symbolisée par l’accident, le verre brisé. Les phases lunaires ensuite, dans ce qu’elles comprennent de zones d’ombre et de lumière abordent la notion de perception et de frontière du visible, chères à l’artiste.
Plus précisément enfin, Anaïs Boudot s’est intéressée à la matière photographique, à la lumière pour elle-même. À travers une grammaire de formes simples, cette variation de lignes, de taches et de cercles ouvre à l’imaginaire d’un paysage mental, une énigme pour le regard.