
Lisa Sartorio, La bataille d’Angleterre, série Légendes, 2021
courtesy Galerie Binome
D’après l’archive des volumes de la collection La deuxième Guerre Mondiale, éditions Time-Life, 1980
gommage et résidus, coffret-chevalet à tiroir entoilé et dorure à chaud cuivrée

Lisa Sartorio, La campagne d’Italie, série Légendes, 2021
courtesy Galerie Binome
D’après l’archive des volumes de la collection La deuxième Guerre Mondiale, éditions Time-Life, 1980
gommage et résidus, coffret-chevalet à tiroir entoilé et dorure à chaud cuivrée

Lisa Sartorio, série Légendes, 2021
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série Légendes, 2021
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
Série représentée dans le cadre de l’exposition de Lisa Sartorio, En rémanence, du 14 octobre au 28 novembre 2021

Lisa Sartorio, Gysophila Panicula, série Les Mutantes, 2021
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 73 x 57 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir

Lisa Sartorio, Valeriana Officinalis, série Les Mutantes, 2021
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 73 x 57 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir

Lisa Sartorio, Prunus Triloba, série Les Mutantes, 2021
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 73 x 57 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir

Lisa Sartorio, Philadelphus Coronarius, série Les Mutantes, 2021
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 73 x 57 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir

Lisa Sartorio, Dianthus Plumarius, série Les Mutantes, 2021
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 73 x 57 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir

Lisa Sartorio, Chaenomeles Japonica, série Les Mutantes, 2021
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 73 x 57 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir

Lisa Sartorio, Rosa Rugosa, série Les Mutantes, 2021
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 131 x 104 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et déchirures
encadrement boîte en bois blanc, verre antireflet
Série représentée dans le cadre de l’exposition de Lisa Sartorio, En rémanence, du 14 octobre au 28 novembre 2021

Lisa Sartorio, Sans titre 5 (R 504 Road of Bones), série Angle Mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 50 x 40 x 10 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, Sans titre 1 (voie du camp de Sobibor), série Angle mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique 29 x 33,5 x 23,5 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo,
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, Sans titre 6 (Forêt de Treblinka), série Angle mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique 39 x 51 x 11 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, Sans titre 4 (R 504 Road of Bones), série Angle mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 72 x 30 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, sans titre #8 (Floride, Forêt de Rosewood), série Angle mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 39 x 51 x 11 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures, moulage sur branches de bouleaux, encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, Sans titre 7 (Louisiane, marais du Lac Borgne), série Angle mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 61 x 15 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement en plexiglas

Lisa Sartorio, sans titre #9 (Floride, Forêt de Rosewood), série Angle mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 41 x 31 x 7 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures, moulage sur branches de bouleaux, encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, Sans titre 2 (voie du camp de Sobibor), série Angle Mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 26 x 20 x 9 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, Sans titre 3 (voie du camp de Belzec), série Angle Mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 25 x 21 x 4 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement verre

Lisa Sartorio, Sans titre 10 (Ravin de Babi Yar), série Angle Mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 42 x 30 x 12 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, Sans titre 11 (Forêt de Katyn), série Angle Mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 30 x 42 x 7 cm – épuisée
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas

Lisa Sartorio, sans titre #12 (voie du camp de Buchenwald), série Angle mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 8 x 48 x 15 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo déchirures, moulages sur branches de bouleaux

Lisa Sartorio, sans titre #13 (la loupe), série Angle mort, depuis 2019
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 8 x 28 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo déchirures, moulages sur tranche de tronc de chêne, montage en mille-feuille
encadrement plexiglass
La série Angle Mort interroge le paysage au-delà de sa surface visible, au-delà de sa quiétude, dans ces profondeurs marquées par les ombres de l’histoire. Ici, la forêt et les arbres deviennent des témoins et un témoignage vivant de l’histoire.
Ils sont imprégnés de mémoire, de présences fantomatiques que l’histoire a laissées derrière elle. Ils traversent un passé en voie de disparition qui cherche, dans le présent et dans l’art, une expérience susceptible de générer un artefact contre l’oubli (chemins vers les camps de Sobibór et Belzec, R504 Route des os). Les œuvres de cette série sont réalisées à partir de moulages de branches, de troncs ou d’écorces de bouleaux, l’arbre sacré des Celtes, lien entre le monde terrestre et le monde céleste. C’est l’arbre de la connaissance qui porte aussi en lui les horreurs de l’histoire.
De la forêt à l’humain, du passé au présent, de la mort au vivant, de l’image technologique à l’empreinte de la main, cette série réinterprète la notion de monument, non pas dans la fossilisation de l’histoire mais dans une motilité, nécessaire au mouvement de la mémoire.
Au sein du travail de Lisa Sartorio, Angle Mort continue de questionner le médium photographique dans sa fonction de témoignage et d’information, à une époque où ces deux rôles semblent de plus en plus menacés.

Lisa Sartorio, sans titre 1 (2e Guerre du Golfe), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 2 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 3 (Guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 4 (Guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 5 (1e Guerre du Golfe), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 6 (Guerre du Vietnam), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 7 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 35,5×35,5 cm, image 21×21 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 8 (Guerre de Libye), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, Paris Photo, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, sans titre 9 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 10 (Guerre de Yougoslavie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 11 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 12 (Guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 13 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 14 (conflit kurde en Turquie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 15 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 16 (conflit israëlo-libanais), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 17 (Guerre d’Afghanistan), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 18 (guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 19 (guerre du Vietnam), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 20 (Guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 21 (Guerre du Yémen), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 22 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 23 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 24 (Guerre du Yémen), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, série Ici ou ailleurs, vue d’exposition,
Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, sans titre 25 (guerre de Yougoslavie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 26 (guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 27 (guerre d’Afghanistan), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 73,5×73,5 cm, image 60×60 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 28 (guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 29 (guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 30 (guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 31 (première guerre du Golfe), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 32 (guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 34 (Guerre d’Érythrée), série Ici ou ailleurs, 2018-19, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 33 (Guerre de Yougoslavie), série Ici ou ailleurs, 2018-19, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 35 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2018-19, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5×63,5 cm, image 50×50 cm – épuisée
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 36 (conflit ukrainien), série Ici ou ailleurs, 2018-19, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 73,5×73,5 cm, image 50×50 cm – épuisé
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 37 (guerre du Vietnam), série Ici ou ailleurs, 2018-19, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5×63,5 cm, image 50×50 cm
tirage encre pigmentaire dégradé sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 38 (Guerre d’Irak), série Ici ou ailleurs, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 39 (Guerre d’Iran), série Ici ou ailleurs, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 40 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 41 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 42 (Guerre du Yemen), série Ici ou ailleurs, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, Galeristes, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, sans titre 46 (Guerre du Donbass), série Ici ou ailleurs, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo
dégradations, encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 47 (Guerre d’Irak), série Ici ou ailleurs, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50×50 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo
dégradations, encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 48 (Guerre du Haut-Karabagh), série Ici ou ailleurs, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50×50 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo
dégradations, encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 49 (Conflit Kurdes en Turquie), série Ici ou ailleurs, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo
dégradations, encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 50 (Guerre de Tchéchénie), série Ici ou ailleurs, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5×43,5 cm, image 30×30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo kozo
dégradations, encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #57 (Seconde Guerre de Tchéchénie), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm – oeuvre 50 x 50 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #55 (seconde Guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm – oeuvre 50 x 50 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #54 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm – oeuvre 50 x 50 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #53 (Guerre d’Irak), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm – oeuvre 50 x 50 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #62 (Guerre d’Ukraine), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #61 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #60 (Guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #59 (Guerre du Yémen), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #58 (Conflit israélo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #56 (Première Guerre du Golfe), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #52 (Guerre d’Ukraine), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm – épuisée
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #63 (Guerre du Donbass), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #64 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm – oeuvre 30 x 30 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre #65 (conflit israélo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2022
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm – oeuvre 50 x 50 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
Ce matin encore des images de guerres sont venues envahir mon quotidien. Des images d’histoire qui s’inscrivent insidieusement dans la mienne. Des images de plus en plus violentes, de plus en plus barbares pour réussir à s’extraire de la masse et devenir visibles. Ces images censées m’informer sont si nombreuses, les mêmes démultipliées pour illustrer les articles de presse, qu’elles en deviennent passagères. Réduites à un slogan d’accroche, elles sèment en moi le doute de leur provenance, de leur fonction, de leur vérité. Comme si la guerre était un état immuable et interchangeable, dont la représentation correspondrait à un archétype ancré dans l’inconscient collectif. La guerre est réelle, mais sa réalité me fait défaut pour ne pas l’avoir vécue. Moi je ne suis que le témoin passif de ces atrocités sans cesse réitérées.
Partant du constat critique à l’égard d’images désincarnées et lissées par la diffusion médiatique, Lisa Sartorio s’empare de photographies de villes ravagées par les bombardements, qu’elle imprime sur papier washi kozo. Elle vient ensuite travailler manuellement à la surface de ce papier épais à la texture extrêmement fibreuse, et opère divers traitements de l’ordre du gommage, du plissement ou encore de l’effritement.
En détériorant ces photographies de lieux, dont elle ne conserve pour identification que le nom du conflit en sous-titre, elle amène le regardeur à l’épiderme de l’image, comme une surface pelée, fragile et réactive. En modelant l’image de ses doigts, elle convoque dès lors de nouveaux signes. Elle charge le papier d’une expérience, lorsque dans sa planéité, la photographie ne suffisait plus à évoquer l’histoire d’un moment tragique.
De ces histoires fugaces, dont les traces et stigmates tendent inévitablement à s’estomper de nos mémoires parce que non vécues, Lisa Sartorio propose d’en restituer une forme matériellement sensible et impactée. La série Ici ou ailleurs redouble dès lors l’effondrement de la représentation des conflits contemporains par la photographie médiatique. Elle restaure notre considération de l’autre et du vivant, en interrogeant par le sens du toucher, la distance prises avec ces images.

Lisa Sartorio, Verdun, série Archéologie du paysage, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 2 (+1EA) – 20x22x25 cm
20 tirages jet d’encre pigmentaire sur mouchoirs en coton, socle chêne, cloche plexiglas

Lisa Sartorio, Katyń, série Archéologie du paysage, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 2 (+1EA) – 29x12x12 cm
12 tirages jet d’encre pigmentaire sur mouchoirs en coton, socle chêne, cloche plexiglas

Lisa Sartorio, Bloody island, série Archéologie du paysage, 2017-18, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 2 (+1EA) – 40x38x38 cm (30x38x35)
16 tirages jet d’encre pigmentaire sur mouchoirs en coton, encadrement capot plexiglas
L’ “archéologie du paysage” comme plongée verticale et symbolique entraîne une traversée du temps. Dans cette série de sculptures photographiques, Lisa Sartorio interroge le paysage au-delà de sa surface visible, en deçà de la quiétude ressentie. Marquée dans ses profondeurs par les ombres de l’Histoire, celle d’une humanité construite sur des guerres et des massacres, sa surface en a effacé toute trace. Plus rien des drames n’y figure, seul le silence demeure.
Lisa Sartorio choisit les mouchoirs comme support photographique. Elle y imprime une même image, celle d’un paysage bucolique, lieu reconnu pour l’événement tragique qui s’y est déroulé. Pliés, empilés, ces mouchoirs ne laissent entrevoir qu’une partie représentée. Couche par couche de tissu, strate après strate, Lisa Sartorio donne un autre relief. Dans le télescopage des lignes, né de la conjugaison du morcellement et de la répétition des plis, apparaît alors une nouvelle unité de paysage. Et c’est dans cette pile d’images offerte au regard et à l’épanchement du spectateur, que se reconstitue l’image d’origine.
Si les photographies de violence sont photogéniques, c’est parce qu’elles font appel à nos sentiments. Ici l’horreur est invisible. Loin du pathos formel et spectaculaire, Lisa Sartorio revisite le concept de monument. Symbole d’une mémoire commune, elle propose d’en faire une expérience intime et palpable, dans le secret des replis comme évocation des chagrins oubliés.

Lisa Sartorio, sans titre 1, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 2, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 3, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 4, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 5, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet

Lisa Sartorio, sans titre 6, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 60 x 40 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet

Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Art Paris, sans caméra, 2018,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Art Paris, sans caméra, 2018,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
La Fleur au fusil s’inscrit dans la pure lignée du Grotesque, liant l’ornemental et le décoratif à la monstruosité et la déformation physique. Construites à partir de photographies des Gueules cassées de la première guerre mondiale, ces images confrontent la difformité de ces visages meurtris par la guerre à la beauté d’un monde végétal et animal puisant ses références dans la nature morte et l’imagerie populaire édulcorée.
Par de minitieux découpages dans le tirage, couche après couche, Lisa Sartorio éclipse l’image historiographique pour approcher l’image d’une histoire individuelle désormais plus à même de rendre compte de l’existence. Par cette surenchère visuelle et ces micro-gestes chirurgicaux, elle opère un basculement. Délaissant l’apparence et l’immédiateté du visible représentatives de nos sociétés, très lentement, elle fait émerger de ce soldat défiguré, de l’“humain” dans sa profonde et émouvante fragilité. Loin d’esthétiser la misère, la série La fleur au fusil fait de l’espace décoratif le symptôme d’une société multimédia mercantile qui, selon les besoins, cache ou exhibe, exclu ou encense, le hors-norme.

Lisa Sartorio, Delta Romania, série Le Danube de Josef Koudelka, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc

Lisa Sartorio, Hamburg, Germany 2000 d’Antoine D’agata, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc

Lisa Sartorio, Carmen, série Les filles d’Amsterdam de Jean-Luc Moulène, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc

Lisa Sartorio, sans titre, série Moteurs de Valérie Belin, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc

Lisa Sartorio, série Dessin d’un tirage, Espace photographique de l’hotel de Sauroy, 2013,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, Nu devant le miroir d’Anthony Barboza, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc

Lisa Sartorio, Transiberian, série East to East de Klavdij Sluban, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc

Lisa Sartorio, sans titre 8, série Black powder de Damien Berger, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc

Lisa Sartorio, Game shop, Attarine, 2001 de Nabil Boutros, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc

Lisa Sartorio, sans titre 1, série la Mère des morts de Patrick Swirc, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Semblants de dessins ou de gravures, la série Dessin d’un tirage donne à voir l’enregistrement des déplacements de la main du « tireur photo » à qui est confié le rendu final d’une image. Lisa Sartorio reconsidère ce geste intermédiaire qui, dans l’élaboration de l’œuvre photographique, participe en toute discrétion à sa révélation : certaines zones de l’image sont éclairées différemment des autres à l’aide de masques (mains ou papiers cartonnés en tirage argentique, calque de masquage sur logiciel numérique).
D’après les images de Valérie Belin, Antoine D’Agata, Josef Koudelka, Kladvij Sluban …, partageant le même tireur, Christophe Batifoulier, elle obtient un relevé graphique de toutes les opérations de ce dernier. Lisa Sartorio met ainsi en évidence la dimension gestuelle et le travail d’interprétation de l’image en post-production, et par la même occasion la sublime. Elle se pose aussi en médiateur entre l’œuvre et le regardeur, et interroge : qu’est-ce qui fait œuvre? où commence et où s’arrête le travail de l’auteur ?
La série Dessin d’un tirage donne une forme plastique à la dimension plurielle propre à toute œuvre photographique, comme synthèse d’opérations mécaniques, techniques et artistiques. Cette série s’inscrit plus largement dans la démarche de Lisa Sartorio qui vise à déplacer le regard du spectateur pour élaborer de nouveaux modes d’apparition de l’image et du visible.

Lisa Sartorio, BGM-71 TOW, série L’écrit de l’histoire, 2020, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 66×51,5 cm – édition de 3 (+1EA) – 116×90 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne

Lisa Sartorio, M14-ebr, série L’écrit de l’histoire, 2015, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 66×49,5 cm – édition de 3 (+1EA) – 116×87 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne

Lisa Sartorio, Luger, série L’écrit de l’histoire, 2015, courtesy Galerie Binome
édition de 3 (+1EA) – 116×92,5 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne

Lisa Sartorio, Kalachnikov, série L’écrit de l’histoire, 2014, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 66×49,5 cm – édition de 3 (+1EA) – 116×87 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne

Lisa Sartorio, série l’écrit de l’histoire, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, Bren MK1, série L’écrit de l’histoire, 2014, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 66×51,5 cm – édition de 3 (+1EA) – 116×90,5 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne

Lisa Sartorio, Arisaka, série L’écrit de l’histoire, 2014, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 66×51,5 cm – édition de 3 (+1EA) – 116×90,5 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne

Lisa Sartorio, série l’écrit de l’histoire, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
Depuis plusieurs années, Lisa Sartorio a mis de côté son appareil photographique. Devant le constat de la surabondance des images, elle ne voit plus la nécessité d’en produire de nouvelles. Son travail interroge le paradoxe de l’hyper-reproductibilité des images qui fait oublier le contenu et le sens de ce que l’on voit.
La série L’écrit de l’histoire est réalisée à partir de photographies d’armes de guerres récupérées sur internet, ayant joué un rôle majeur dans les conflits mondiaux. La multiplication obsessionnelle de chacune de ces armes donne forme à des simulacres de paysages. Séduisants de loin, ils révèlent de près le vertige de l’envahissement, le choc de la décrépitude des paysages ravagés par la guerre.
Loin de s’arrêter à une vision féodale du territoire et de son rapport au pouvoir, L’écrit de l’histoire s’intéresse à des compositions qui prennent forme de l’intérieur, dans le lien que chaque module d’arme construit avec sa réplique. Formes vivantes qui se déploient de manière exponentielle et paradoxale, à la fois figure d’énergie créatrice et mouvement sournois d’infiltration, elles travaillent sur une contamination physique et mentale. Elles représentent l’absurdité d’un monde qui contemple son auto-destruction.
En composant à partir d’images préexistantes et partagées par tous, Lisa Sartorio s’inscrit dans le mouvement des réappropriationnistes et bouscule notre regard passif. À l’instar de M14-ebr, du champ de blé au champs de bataille, elle oscille entre photographie et dessin, paysage contemplé et documenté. Ces images hybrides accentuent leur pouvoir de suggestion. Elles racontent moins les conflits et que notre présence au monde dans un processus de ré-éveil des esprits.

Lisa Sartorio, série 1 motif 1, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 1 motif 2, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 1 motif 4, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 1 motif 5, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série X puissance X, le 19, Crac de Montbéliard, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série 1 motif 6, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 1 motif 7, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

isa Sartorio, série 2 motif 1, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 2 motif 2, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série X puissance X, le 19, Crac de Montbéliard, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série 2 motif 3, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 2 motif 4, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 1, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 2, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 3, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 4, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série X Puissance X, Il était X fois, Galerie Binome, 2015,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série 3 motif 5, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 6, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 7, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 8, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 9, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 10, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 11, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 12, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série 3 motif 13, série X puissance X, 2012-14, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 50×50 cm – édition de 3 (+1EA) – 100×100 cm
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre

Lisa Sartorio, série X puissance X, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série X puissance X, le 19, Crac de Montbéliard, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome

Lisa Sartorio, série X puissance X, Musée de Soissons, site de l’Arsenal, 2015,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
Le travail de Lisa Sartorio s’inscrit dans une réflexion esthétique menée par de nombreux artistes autour du phénomène de banalisation de l’image. Fascinée par le déferlement continu d’informations visuelles qui compose notre quotidien, elle glane, entre autres, des éléments de sa palette graphique sur Internet et dans la presse. Cette approche de l’image se redouble par un choix de thèmes liés à la mécanisation de l’activité humaine : production industrielle des aliments, organisation fordiste du travail, abattage en série de l’homme et de l’animal. Ce corpus d’images décline des formes prédatrices de consommation ; des modes opératoires issus d’une compression vertigineuse du temps et de l’espace qui est aussi celle de l’information.
Lisa Sartorio met à plat cette iconographie. Elle l’organise en un maillage superficiel qui lui fait perdre sa signification première et la transforme en un motif ornemental. L’horreur du monde prend les atours séduisants de papiers peints dont elle a dernièrement tapissé les murs du CRAC de Montbéliard. Le passage de l’un au multiple, la répétition et l’enchaînement converti le contenu scabreux des motifs en une trame qui les digère jusqu’à les convertir en une rumeur du monde. Une rumeur qui se fond alors sans peine dans l’environnement. La trame colorée, souvent hypnotique, s’écoule dans l’espace comme un flux d’information radiophonique écouté par des oreilles distraites.
La saturation et les couleurs vives de ces œuvres à la présence persistante incitent cependant le visiteur à s’approcher. Le contenu de ces compositions a priori abstraites jaillit alors soudain de la trame qui les camouflait. Cette double-lecture contient une forme d’impertinence, souvent présente dans les travaux de Lisa Sartorio, qui sanctionne ici d’une petite gifle1 notre curiosité !
Une gifle qui réveille, distribuée comme un antidote à la passivité générée par la banalité des images. Une passivité qui prend la forme de l’indifférence ou de la fascination.
Se trouver trop loin, c’est passer à côté. S’approcher, c’est vouloir reculer d’un pas lorsque l’on s’apprêtait à savourer les détails, comme avec un beau morceau de peinture. C’est toute une psychologie béate de la contemplation que Lisa Sartorio bouscule. Sa petite gifle est une incitation à se réapproprier un monde qui tourne en roue libre et que plus rien n’arrête. Sous nos pieds, accompagnant une marche qui se fait désormais hésitante, un lino verdoyant est rythmé par les croix blanches d’un cimetière militaire de la guerre de 14. Invoquerait-il le repos éternel comme porte ultime de sortie ? Lisa Sartorio ose nous faire croire que l’acte de réappropriation est une autre issue de secours. N’est-il pas devenu vital dans un monde de plus en plus difficile à habiter ?
[texte] Marguerite Pilven, janvier 2015