Lisa Sartorio, La bataille d’Angleterre, série Légendes, 2021
D’après l’archive des volumes de la collection La deuxième Guerre Mondiale, éditions Time-Life, 1980
gommage et résidus, coffret-chevalet à tiroir entoilé et dorure à chaud cuivrée
pièce unique – 31 x 29 x 8 cm – ampoules – 17,5 x 1,7 cm
Lisa Sartorio, La campagne d’Italie, série Légendes, 2021
D’après l’archive des volumes de la collection La deuxième Guerre Mondiale, éditions Time-Life, 1980
gommage et résidus, coffret-chevalet à tiroir entoilé et dorure à chaud cuivrée
pièce unique – 31 x 29 x 8 cm – ampoules – 17,5 x 1,7 cm
[vue d’exposition]
En Rémanence, Galerie Binome, 2021
[vue d’exposition]
En Rémanence, Galerie Binome, 2021
Des légendes.
Elles sont souvent à côté, pour les accompagner. On le sait, les images sont alors emportées par les mots qui fabriquent d’autres images. C’est aussi comme cela que l’on raconte l’Histoire. Par les mots que l’on se plait à clamer ou murmurer, la rumeur que l’on fait gonfler au goût de fumée. Inquiète par nos imaginaires menacés, Lisa Sartorio gratte, gomme jusqu’à faire disparaître l’image. La réduire en poussière et l’en-tuber. Le carré blanc restant témoigne de l’apparition. L’artiste nous offre le vide, pas celui que les images jusque là dessinaient, celui que l’on peut désormais habiter avec nos croyances, nos regrets, nos miracles, nos secrets. C’est ce dont parle Légendes, ces quelques volumes de la collection La deuxième Guerre Mondiale que l’artiste a glanés pour en supprimer certaines de ses images et sceller le reste de ses pages.
[extrait] C’est un battement par Claire Luna, historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition
Exposition En Rémanence, Galerie Binome, 2021
Captions.
They are often next to them, to accompany them. As we know, the images are then carried away by the words that create other images. This is also how History is told. By the words that we like to proclaim or whisper, the rumour that swells with the taste of smoke 4. Worried about our threatened imaginations, Lisa Sartorio scratches, erases until the image disappears. To reduce it to dust and to kill it. The remaining white square bears witness to the appearance. The artist offers us the void, not the one that the images drew until then, the one that we can now inhabit with our beliefs, our regrets, our miracles, our secrets. This is what Légendes is about, these few volumes from the collection La deuxième Guerre Mondiale that the artist has gleaned to remove some of her images and seal the rest of her pages.
[extract] The flapping by Claire Luna, art historian, art critic and independent curator
En Rémanence exhibition, Galerie Binome, 2021
Les volumes :
La bataille d’Angleterre
La campagne d’Italie
Le front russe – vendue
Marquis et partisans – vendue
La Guerre éclair
La Libération – réservée
La bataille des Ardennes
Le passage du Rhin
Victoire en Europe
La campagne de Birmanie
La bataille de l’Atlantique
La résistance
La bataille du désert
Le redressement soviétique
Références des œuvres
Expositions
2021 – En rémanence – solo show, Galerie Binome, Paris
Publication
2022 – Rencontre Lisa Sartorio & Christian Gattinoni, Les Carnets, éditions Filigranes
Interview
2021 – Interview de Lisa Sartorio, exposition En rémanence, produite par France Fine Art par Anne-Frédérique Fer
Lisa Sartorio, Gysophila Panicula, série Les Mutantes, 2021
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir
pièce unique – 73 x 57 cm
Lisa Sartorio, Valeriana Officinalis, série Les Mutantes, 2021
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir
pièce unique – 73 x 57 cm
Lisa Sartorio, Prunus Triloba, série Les Mutantes, 2021
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir
pièce unique – 73 x 57 cm
Lisa Sartorio, Philadelphus Coronarius, série Les Mutantes, 2021
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir
pièce unique – 73 x 57 cm
Lisa Sartorio, Dianthus Plumarius, série Les Mutantes, 2021
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir
pièce unique – 73 x 57 cm
Lisa Sartorio, Chaenomeles Japonica, série Les Mutantes, 2021
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et tissage
encadrement plexiglas sur socle en bois, caisse américaine chromée miroir
pièce unique – 73 x 57 cm
Lisa Sartorio, Rosa Rugosa, série Les Mutantes, 2021
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
découpes et déchirures
encadrement boîte en bois blanc, verre antireflet
pièce unique – 131 x 104 cm – vendue
Réincarnation
Si « les philosophes de l’idée pure, (…) ne pensent la surface que comme un maquillage, un mensonge : ce qui cache l’essence vraie des choses », on préfère « penser que la surface est ce qui tombe des choses : ce qui en vient directement, ce qui s’en détache, (…), comme les lambeaux d’une écorce d’arbre ». Tues elles aussi par l’effacement, Les Mutantes sont des femmes qui ont été défigurées par le vitriol qu’on leur a jeté au visage. Difficile de soutenir leur image. Dans ce retour à la chair que Lisa Sartorio opère, elle nous contraint désormais à les regarder, et plus en vérité. Nouvelles perspectives. Surfaces, dit-on, l’artiste les répare à l’image et par son geste, elle retisse leur peau altérée avec des plantes dont elles portent désormais le nom. L’artiste procède à un recouvrement partiel pour transformer le silence – ou le cri –, de la défiguration à la trans-figuration par l’hybridation.
[extrait] C’est un battement par Claire Luna, historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition
Exposition En Rémanence, Galerie Binome, 2021
Reincarnation
If «the philosophers of the pure idea (…) think of the surface only as a make-up, a lie: that which hides the true essence of things», we prefer «to think of the surface as that which falls from things: that which comes directly from them, that which is detached from them (…), like the shreds of a tree bark» 9. Also killed by erasure, Les Mutantes are women who have been disfigured by the vitriol thrown in their faces. It is difficult to look at their image. In this return to the flesh that Lisa Sartorio operates, she now forces us to look at them, more truthfully. New perspectives. Surfaces, we say, the artist repairs them in the image and through her gesture, she reweaves their altered skin with plants whose names they now bear. The artist proceeds to a partial covering in order to transform silence – or the cry – from disfiguration to trans-figuration through hybridisation.
[extract] The flapping by Claire Luna, art historian, art critic and independent curator
En Rémanence exhibition, Galerie Binome, 2021
Références de œuvres
Expositions
2023 – Épreuve de la matière, BNF – Bibliothèque nationale de France, Paris
2021 – En rémanence – solo show, Galerie Binome, Paris
Interview
2021 – Interview de Lisa Sartorio, exposition En rémanence, produite par France Fine Art par Anne-Frédérique Fer
Lisa Sartorio, sans titre #01 (voie du camp de Sobibor), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement plexiglas
pièce unique – 29 x 33,5 x 23,5 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #02 (voie du camp de Sobibor), série Angle Mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas
pièce unique – 26 x 20 x 9 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #03 (voie du camp de Belzec), série Angle Mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement verre
pièce unique – 25 x 21 x 4 cm
Lisa Sartorio, sans titre #04 (R 504 Road of Bones), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement plexiglas
pièce unique – 72 x 30 cm
Lisa Sartorio, sans titre #05 (R 504 Road of Bones), série Angle Mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas
pièce unique – 50 x 40 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #06 (Forêt de Treblinka), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas
pièce unique – 39 x 51 x 11 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #07 (Louisiane, marais du Lac Borgne), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement en plexiglas
pièce unique – 61 x 15 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #08 (Floride, Forêt de Rosewood), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures, moulage sur branches de bouleaux, encadrement plexiglas
pièce unique – 39 x 51 x 11 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #09 (Floride, Forêt de Rosewood), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures, moulage sur branches de bouleaux, encadrement plexiglas
pièce unique – 41 x 31 x 7 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #10 (Ravin de Babi Yar), série Angle Mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas
pièce unique – 42 x 30 x 12 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #11 (Forêt de Katyn), série Angle Mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas
pièce unique – 30 x 42 x 7 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #12 (voie du camp de Buchenwald), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement plexiglas
pièce unique – 64 x 28 x 14 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #13 (la loupe), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures, moulages sur tranche de tronc de chêne, montage en mille-feuille
encadrement plexiglass
pièce unique – 40 x 40 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #14 (Damas), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures, moulages sur tranche de tronc de chêne, montage en mille-feuille
encadrement plexiglass
pièce unique – 40 x 35 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #15 (Dirt road Rwanda), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement plexiglas
pièce unique – 36 x 15 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #16 (Forêt de Katyn), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglas
pièce unique – 51 x 38 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #17 (Le Bayou), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglass
pièce unique 51 x 38 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #18 (Route des esclaves du Dahomey), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement plexiglass
pièce unique – 40 x 25 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #19 (Forêt de Riga, Lettonie), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglass
pièce unique – 51 x 38 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #20 (voie du camp de Dachau), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et montage en mille-feuille
encadrement plexiglass
pièce unique – 27 x 15 x 15 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #21 (Belzec), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures, montage en mille-feuille et brûlures
encadrement plexiglass
pièce unique – 28 x 19 x 15 cm
Lisa Sartorio, sans titre #22 (Sobibór), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglass
pièce unique – 51 x 38 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #23 (Evergreen), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures et moulage sur branches de bouleaux
encadrement plexiglass
pièce unique – 51 x 38 x 10 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #24 (Bagdad), série Angle mort, depuis 2019
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo
déchirures, moulages sur tranche de tronc de chêne, montage en mille-feuille
encadrement plexiglass
pièce unique – 51 x 42 x 12 cm
La série Angle Mort interroge le paysage au-delà de sa surface visible, au-delà de sa quiétude, dans ces profondeurs marquées par les ombres de l’histoire. Ici, la forêt et les arbres deviennent des témoins et un témoignage vivant de l’histoire.
Ils sont imprégnés de mémoire, de présences fantomatiques que l’histoire a laissées derrière elle. Ils traversent un passé en voie de disparition qui cherche, dans le présent et dans l’art, une expérience susceptible de générer un artefact contre l’oubli . Les œuvres de cette série sont réalisées à partir de moulages de branches, de troncs ou d’écorces de bouleaux, l’arbre sacré des Celtes, lien entre le monde terrestre et le monde céleste. C’est l’arbre de la connaissance qui porte aussi en lui les horreurs de l’histoire.
De la forêt à l’humain, du passé au présent, de la mort au vivant, de l’image technologique à l’empreinte de la main, cette série réinterprète la notion de monument, non pas dans la fossilisation de l’histoire mais dans une motilité, nécessaire au mouvement de la mémoire.
Au sein du travail de Lisa Sartorio, Angle Mort continue de questionner le médium photographique dans sa fonction de témoignage et d’information, à une époque où ces deux rôles semblent de plus en plus menacés.
The series Angle Mortquestions the landscape beyond its visible surface, beyond its quietness, in those depths marked by the shadows of history. Here, the forest and the trees become witnesses and a living testimony of history.
They are imbued with memory, with ghostly presences that history has left behind. They traverse a disappearing past that seeks, in
the present and in art, an experience that can generate an artefact against oblivion. The works in this series are made from casts of branches, trunks or bark of birch trees, the sacred tree of the Celts, the link between the terrestrial and the celestial world. It is the tree of knowledge that also carries the horrors of history.
From the forest to the human, from the past to the present, from death to life, from the technological image to the handprint, this series reinterprets the notion of monument, not in the fossilization of history but in a motility, necessary for the movement of memory.
Within Lisa Sartorio’s work, Angle Mort continues to question the photographic medium in its function of testimony and information, at a time when these two roles seem increasingly threatened.
Références des œuvres :
Expositions
2022 – Le Champs des Impossibles, Festival, Parcours Art et Patrimoine en Perche, Écomusée du Perche (Saint-Cyr-la-Rosière)
2021 – En Rémanence – solo show, Galerie Binome, Paris
Publication
2022 – Rencontre Lisa Sartorio & Christian Gattinoni, Les Carnets, éditions Filigranes
Interview
2021 – Interview de Lisa Sartorio, exposition En rémanence, produite par France Fine Art par Anne-Frédérique Fer
Lisa Sartorio, sans titre #01 (seconde Guerre du Golfe), série Ici ou ailleurs, 2018,
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #02 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #03 (Guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #04 (Guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #05 (première Guerre du Golfe), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #06 (Guerre du Vietnam), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #07 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #08 (Guerre de Libye), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #10 (Guerre de Yougoslavie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #11 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #12 (Guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #13 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #14 (conflit kurde en Turquie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #15 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #16 (conflit israëlo-libanais), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #18 (guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #19 (guerre du Vietnam), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #20 (Guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #21 (Guerre du Yémen), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #23 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #24 (Guerre du Yémen), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #25 (guerre de Yougoslavie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #26 (guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #27 (guerre d’Afghanistan), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #29 (guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #30 (guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #31 (première guerre du Golfe), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #33 (Guerre de Yougoslavie), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #34 (Guerre d’Érythrée), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #35 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #36 (conflit ukrainien), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #38 (Guerre d’Irak), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #39 (Guerre d’Iran), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #40 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #41 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #42 (Guerre du Yemen), série Ici ou ailleurs, 2019
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #43 (conflit israëlo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2020
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #44 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2020
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #45 (Guerre de Gaza), série Ici ou ailleurs, 2020
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #46 (Guerre du Donbass), série Ici ou ailleurs, 2021
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #47 (Guerre d’Irak), série Ici ou ailleurs, 2021
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #48 (Guerre du Haut-Karabagh), série Ici ou ailleurs, 2021
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #49 (Conflit Kurdes en Turquie), série Ici ou ailleurs, 2021
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #50 (Guerre de Tchéchénie), série Ici ou ailleurs, 2021
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #51 (Guerre d’Ukraine), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #52 (Guerre d’Ukraine), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #53 (Guerre d’Irak), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #54 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #55 (seconde Guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #56 (Première Guerre du Golfe), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #57 (Seconde Guerre de Tchéchénie), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #58 (Conflit israélo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #59 (Guerre du Yémen), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #60 (Guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #61 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm
Acquisition BnF – Bibliothèque nationale de France
Lisa Sartorio, sans titre #62 (Guerre d’Ukraine), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #63 (Guerre du Donbass), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm
Acquisition BnF – Bibliothèque nationale de France
Lisa Sartorio, sans titre #64 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #65 (conflit israélo-palestinien), série Ici ou ailleurs, 2022
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #66 (Guerre de Gaza), série Ici ou ailleurs, 2023
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #67 (Guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, 2023
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #68 (seconde Guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2023
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #69 (seconde Guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, 2023
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 0 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #70 (Guerre de Gaza), série Ici ou ailleurs, 2023
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm – vendue
Lisa Sartorio, sans titre #71 (Seconde guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm
Lisa Sartorio, sans titre #72 (guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm
Lisa Sartorio, sans titre #73 (guerre de Donbass), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm
Lisa Sartorio, sans titre #74 (guerre d’Irak), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm
Lisa Sartorio, sans titre #75 (guerre du Liban), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm
Lisa Sartorio, sans titre #76 (guerre de Syrie), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm
Lisa Sartorio, sans titre #77 (guerre d’Ukraine), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm
Lisa Sartorio, sans titre #78 (seconde guerre de Tchétchénie), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 63,5 x 63,5 cm, image 50 x 50 cm
Lisa Sartorio, sans titre #79 (guerre d’Ukraine), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm
Lisa Sartorio, sans titre #80 (guerre de Syr), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm
Lisa Sartorio, sans titre #81 (guerre d’Ukraine), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm
Lisa Sartorio, sans titre #82 (guerre du Donbass), série Ici ou ailleurs, depuis 2018
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Awagami Murakumo Kozo, dégradations
encadrement métal sous passe-partout, verre antireflet
pièce unique – 43,5 x 43,5 cm, image 30 x 30 cm
« Ce matin encore des images de guerres sont venues envahir mon quotidien. Des images d’histoire qui s’inscrivent insidieusement dans la mienne. Des images de plus en plus violentes, de plus en plus barbares pour réussir à s’extraire de la masse et devenir visibles. Ces images censées m’informer sont si nombreuses, les mêmes démultipliées pour illustrer les articles de presse, qu’elles en deviennent passagères. Réduites à un slogan d’accroche, elles sèment en moi le doute de leur provenance, de leur fonction, de leur vérité. Comme si la guerre était un état immuable et interchangeable, dont la représentation correspondrait à un archétype ancré dans l’inconscient collectif. La guerre est réelle, mais sa réalité me fait défaut pour ne pas l’avoir vécue. Moi je ne suis que le témoin passif de ces atrocités sans cesse réitérées. »
Partant du constat critique à l’égard d’images désincarnées et lissées par la diffusion médiatique, Lisa Sartorio s’empare de photographies de villes ravagées par les bombardements, qu’elle imprime sur papier washi kozo. Elle vient ensuite travailler manuellement à la surface de ce papier épais à la texture extrêmement fibreuse, et opère divers traitements de l’ordre du gommage, du plissement ou encore de l’effritement. En détériorant ces photographies de lieux, dont elle ne conserve pour identification que le nom du conflit en sous-titre, elle amène le regardeur à l’épiderme de l’image, comme une surface pelée, fragile et réactive. En modelant l’image de ses doigts, elle convoque dès lors de nouveaux signes. Elle charge le papier d’une expérience, lorsque dans sa planéité, la photographie ne suffisait plus à évoquer l’histoire d’un moment tragique. De ces histoires fugaces, dont les traces et stigmates tendent inévitablement à s’estomper de nos mémoires parce que non vécues, Lisa Sartorio propose d’en restituer une forme matériellement sensible et impactée. La série Ici ou ailleurs redouble dès lors l’effondrement de la représentation des conflits contemporains par la photographie médiatique. Elle restaure notre considération de l’autre et du vivant, en interrogeant par le sens du toucher, la distance prises avec ces images.
Starting from the critical observation with regard to disembodied images smoothed out by media broadcasting, Lisa Sartorio seizes photographs of cities ravaged by bombing, which she prints on Awagami kozo paper. She then comes to work manually on the surface of this thick paper with an extremely fibrous texture, and carries out various treatments of the order of gumming, folding or crumbling.By deteriorating these photographs of places, of which she only keeps the name of the conflict as an identification, she brings the viewer to the epidermis of the image, like a peeled, fragile and reactive surface. By modeling the image with her fingers, she summons new signs. She charges the paper with an experience, when in its flatness, the photograph was no longer sufficient to evoke the story of a tragic moment.
Références des œuvres :
Collection BnF – Bibliothèque nationale de France
Collections privées en France, Suisse, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis
dont Evelyne & Jacques Deret (FR), Philippe Castillo (FR), Galiana & Wiart (FR) , GCA (FR), Bruno Muheim & Daniele Cornaggia (FR), Jos Ruijs (NL)
Expositions
2023 – Épreuves de la matière, BnF François Mitterand, Paris
2022 – Contre-culture dans la photographie contemporaine, en collaboration avec les éditions Texutel, Galerie Binome, Paris
2021 – En rémanence, Galerie Binome, Paris
2019 – Faire surface, Centre d’art actuel Le Radar, Bayeux
2018 – Faire surface, Galerie Binome, Paris
2018 – Biennale de l’image tangible BIT20, La villa Belleville, Paris
Publications
2023 – Ici ou ailleurs, monographie, éditions L’Artiere
2023 – Elles, Elles x Paris Photo 5 ans, éditions Textuel
2023 – Épreuves de la matière, catalogue d’exposition sous la direction d’Héloïse Conésa, éditions BnF
2022 – Contre-culture dans la photographie contemporaine, Michel Poivert, éditions Textuel
2022 – Rencontre Lisa Sartorio & Christian Gattinoni, Les carnets, éditions Filigranes
2021 – Les fictions documentaires en photographie de Christian Gattinoni et Yannick Vigouroux, Nouvelles éditions Scala 2018 – Elles x Paris Photo, catalogue
Films
2020 – Derrière le rideau #01 – Lisa Sartorio, production Galerie Binome
2019 – Faire surface – film d’artiste réalisé par Stanislav Valade, production AM Art films – Prix de la Fondation Angel Orensanz Center for the Arts, New York (USA) du Festival AVIFF Cannes 2020
Lisa Sartorio, Verdun, série Archéologie du paysage, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 2 (+1EA) – 20x22x25 cm
20 tirages jet d’encre pigmentaire sur mouchoirs en coton, socle chêne, cloche plexiglas
Lisa Sartorio, Katyń, série Archéologie du paysage, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 2 (+1EA) – 29x12x12 cm
12 tirages jet d’encre pigmentaire sur mouchoirs en coton, socle chêne, cloche plexiglas
Lisa Sartorio, Bloody island, série Archéologie du paysage, 2017-18, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 2 (+1EA) – 40x38x38 cm (30x38x35)
16 tirages jet d’encre pigmentaire sur mouchoirs en coton, encadrement capot plexiglas
L’ “archéologie du paysage” comme plongée verticale et symbolique entraîne une traversée du temps. Dans cette série de sculptures photographiques, Lisa Sartorio interroge le paysage au-delà de sa surface visible, en deçà de la quiétude ressentie. Marquée dans ses profondeurs par les ombres de l’Histoire, celle d’une humanité construite sur des guerres et des massacres, sa surface en a effacé toute trace. Plus rien des drames n’y figure, seul le silence demeure.
Lisa Sartorio choisit les mouchoirs comme support photographique. Elle y imprime une même image, celle d’un paysage bucolique, lieu reconnu pour l’événement tragique qui s’y est déroulé. Pliés, empilés, ces mouchoirs ne laissent entrevoir qu’une partie représentée. Couche par couche de tissu, strate après strate, Lisa Sartorio donne un autre relief. Dans le télescopage des lignes, né de la conjugaison du morcellement et de la répétition des plis, apparaît alors une nouvelle unité de paysage. Et c’est dans cette pile d’images offerte au regard et à l’épanchement du spectateur, que se reconstitue l’image d’origine.
Si les photographies de violence sont photogéniques, c’est parce qu’elles font appel à nos sentiments. Ici l’horreur est invisible. Loin du pathos formel et spectaculaire, Lisa Sartorio revisite le concept de monument. Symbole d’une mémoire commune, elle propose d’en faire une expérience intime et palpable, dans le secret des replis comme évocation des chagrins oubliés.
The « archaeology of landscape » as a vertical and symbolic plunge leads to a journey through time. In this series of photographic sculptures, Lisa Sartorio examines the landscape beyond its visible surface, beyond the peacefulness of the experience. Marked in its depths by the shadows of history, that of a humanity built on wars and massacres, its surface has erased all trace of it.
Lisa Sartorio chooses handkerchiefs as her photographic medium. She prints a single image on them, that of a bucolic landscape, a place recognized for the tragic event that took place there. Folded and stacked, the handkerchiefs reveal only part of the image. Layer by layer of fabric, stratum by stratum, Lisa Sartorio creates a new relief. In the telescoping of lines, born of the combination of fragmentation and repetition of folds, a new unity of landscape emerges.
If photographs of violence are photogenic, it’s because they appeal to our feelings. Here, horror is invisible. Far from formal and spectacular pathos, Lisa Sartorio revisits the concept of the monument. As a symbol of shared memory, she proposes an intimate, palpable experience, in the secret recesses that evoke forgotten sorrows.
Lisa Sartorio, sans titre 1, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet
Lisa Sartorio, sans titre 2, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet
Lisa Sartorio, sans titre 3, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet
Lisa Sartorio, sans titre 4, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet
Lisa Sartorio, sans titre 5, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 74 x 54 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet
Lisa Sartorio, sans titre 6, série La fleur au fusil, 2017, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 60 x 40 cm
tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Harman by Hahnemühle, découpes, encadrement bois anthracite, verre antireflet
Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Art Paris, sans caméra, 2018,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
Lisa Sartorio, série la fleur au fusil, Art Paris, sans caméra, 2018,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
La Fleur au fusil s’inscrit dans la pure lignée du Grotesque, liant l’ornemental et le décoratif à la monstruosité et la déformation physique. Construites à partir de photographies des Gueules cassées de la première guerre mondiale, ces images confrontent la difformité de ces visages meurtris par la guerre à la beauté d’un monde végétal et animal puisant ses références dans la nature morte et l’imagerie populaire édulcorée.
Par de minitieux découpages dans le tirage, couche après couche, Lisa Sartorio éclipse l’image historiographique pour approcher l’image d’une histoire individuelle désormais plus à même de rendre compte de l’existence. Par cette surenchère visuelle et ces micro-gestes chirurgicaux, elle opère un basculement. Délaissant l’apparence et l’immédiateté du visible représentatives de nos sociétés, très lentement, elle fait émerger de ce soldat défiguré, de l’“humain” dans sa profonde et émouvante fragilité. Loin d’esthétiser la misère, la série La fleur au fusil fait de l’espace décoratif le symptôme d’une société multimédia mercantile qui, selon les besoins, cache ou exhibe, exclu ou encense, le hors-norme.
La Fleur au fusil can be placed in the pure tradition of the Grotesque, linking the ornamental and decorative with monstrosity and physical deformation. Constructed from World War I photographs of the Gueules cassées, these images confront the deformity of these war-scarred faces with the beauty of a plant and animal world that draws its references from still life and watered-down popular imagery.
Using meticulous cut-outs in the print, layer after layer, Lisa Sartorio eclipses the historiographic image to approach the image of an individual history now better able to account for existence. Through this visual overkill and surgical micro-gestures, she flips a paradigm. Leaving behind the appearance and immediacy of the visible, representative of our society, she very slowly brings out the « human » in this disfigured soldier, in all his profound and moving fragility. Far from aestheticizing misery, the La fleur au fusil series turns decorative space into the symptom of a mercantile multimedia society which, according to need, hides or displays, excludes or praises, the out of the ordinary.
Lisa Sartorio, Delta Romania, série Le Danube de Josef Koudelka, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Lisa Sartorio, Hamburg, Germany 2000 d’Antoine D’agata, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Lisa Sartorio, Carmen, série Les filles d’Amsterdam de Jean-Luc Moulène, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Lisa Sartorio, sans titre, série Moteurs de Valérie Belin, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Lisa Sartorio, série Dessin d’un tirage, Espace photographique de l’hotel de Sauroy, 2013,
vue d’exposition, courtesy Galerie Binome
Lisa Sartorio, Nu devant le miroir d’Anthony Barboza, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Lisa Sartorio, Transiberian, série East to East de Klavdij Sluban, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Lisa Sartorio, sans titre 8, série Black powder de Damien Berger, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Lisa Sartorio, Game shop, Attarine, 2001 de Nabil Boutros, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Lisa Sartorio, sans titre 1, série la Mère des morts de Patrick Swirc, série Dessin d’un tirage, 2010-16, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 33,5×45,5 cm
tirage encre au charbon sur papier Hahnemühle Museum Etching
caisse américaine bois blanc
Semblants de dessins ou de gravures, la série Dessin d’un tirage donne à voir l’enregistrement des déplacements de la main du « tireur photo » à qui est confié le rendu final d’une image. Lisa Sartorio reconsidère ce geste intermédiaire qui, dans l’élaboration de l’œuvre photographique, participe en toute discrétion à sa révélation : certaines zones de l’image sont éclairées différemment des autres à l’aide de masques (mains ou papiers cartonnés en tirage argentique, calque de masquage sur logiciel numérique).
D’après les images de Valérie Belin, Antoine D’Agata, Josef Koudelka, Kladvij Sluban …, partageant le même tireur, Christophe Batifoulier, elle obtient un relevé graphique de toutes les opérations de ce dernier. Lisa Sartorio met ainsi en évidence la dimension gestuelle et le travail d’interprétation de l’image en post-production, et par la même occasion la sublime. Elle se pose aussi en médiateur entre l’œuvre et le regardeur, et interroge : qu’est-ce qui fait œuvre? où commence et où s’arrête le travail de l’auteur ?
La série Dessin d’un tirage donne une forme plastique à la dimension plurielle propre à toute œuvre photographique, comme synthèse d’opérations mécaniques, techniques et artistiques. Cette série s’inscrit plus largement dans la démarche de Lisa Sartorio qui vise à déplacer le regard du spectateur pour élaborer de nouveaux modes d’apparition de l’image et du visible.
Seeming to be drawings or engravings, the series Dessin d’un tirage the recording of the hand movements of the « photo shooter » who is entrusted with the final rendering of an image. Lisa Sartorio reconsiders this intermediary gesture which, in the creation of a photographic work, discreetly contributes to its revelation. discreetly to its revelation: certain areas of the image are illuminated are illuminated differently from the others, using masks (hands or cardboard paper in silver prints, masking layers in digital software). Based on images by Valérie Belin, Josef Koudelka, Antoine d’Agata …, sharing the same printer, Christophe Batifoulier, she obtains a graphical of all his operations. In this way, Lisa Sartorio the gestural dimension and the work of image interpretation in post-production, and at the same time sublimates it. She also between the work and the viewer, and asks: what makes a work? Where does the author’s work begin and end? The series Dessin d’un tirage (Drawing of a print) gives plastic form to the plural dimension inherent in all photographic work, as a synthesis of mechanical, technical and artistic operations. technical and artistic operations. More broadly, this series is part of Lisa Sartor’s Lisa Sartorio’s approach, which aims to displace the viewer’s gaze in order to develop new modes of appearance of the image and the visible.
Références des œuvres :
Expositions
2023 – Concordances, Galerie Binome, Paris
2023 – Épreuves de la matière, BnF François Mitterand, Paris
2016 – À dessein, Galerie Binome, Paris
2013 – Espace photographique, Hôtel de Sauroy
2012 – Décora©tif, Galerie Binome, Paris
Publication
2015 – CAMERA #11-12 / La tentation picturale à l’ère du numérique, par Isabelle Boccon-Gibod
Lisa Sartorio, BGM-71 TOW, série L’écrit de l’histoire, 2020
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne
édition de 5 (+1EA) – 66 x 51,5 cm
édition de 3 (+1EA) – 116 x 90,5 cm
Lisa Sartorio, M14-ebr, série L’écrit de l’histoire, 2015
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne
édition de 5 (+1EA) – 66 x 51,5 cm – épuisée
édition de 3 (+1EA) – 116 x 90,5 cm
Acquisition Musée de l’Armée
Lisa Sartorio, Luger, série L’écrit de l’histoire, 2015
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne
édition de 5 (+1EA) – 66 x 48 cm
édition de 3 (+1EA) – 116 x 87 cm
Lisa Sartorio, Kalachnikov, série L’écrit de l’histoire, 2014
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne
édition de 5 (+1EA) – 66 x 49,5 cm
édition de 3 (+1EA) – 116 x 88,5 cm
Acquisition Musée de l’Armée
Lisa Sartorio, Bren MK1, série L’écrit de l’histoire, 2014
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne
édition de 5 (+1EA) – 66 x 51,5 cm
édition de 3 (+1EA) – 116 x 90,5 cm
Acquisition Musée de l’Armée
Acquisition Artothèque de Lyon
Lisa Sartorio, Arisaka, série L’écrit de l’histoire, 2014
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement chêne
édition de 5 (+1EA) – 66 x 51,5 cm
édition de 3 (+1EA) – 116 x 90,5 cm
[vue d’exposition]
Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019
[vue d’exposition]
Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019
Depuis plusieurs années, Lisa Sartorio a mis de côté son appareil photographique. Devant le constat de la surabondance des images, elle ne voit plus la nécessité d’en produire de nouvelles. Son travail interroge le paradoxe de l’hyper-reproductibilité des images qui fait oublier le contenu et le sens de ce que l’on voit.
La série L’écrit de l’histoire est réalisée à partir de photographies d’armes de guerres récupérées sur internet, ayant joué un rôle majeur dans les conflits mondiaux. La multiplication obsessionnelle de chacune de ces armes donne forme à des simulacres de paysages. Séduisants de loin, ils révèlent de près le vertige de l’envahissement, le choc de la décrépitude des paysages ravagés par la guerre.
Loin de s’arrêter à une vision féodale du territoire et de son rapport au pouvoir, L’écrit de l’histoire s’intéresse à des compositions qui prennent forme de l’intérieur, dans le lien que chaque module d’arme construit avec sa réplique. Formes vivantes qui se déploient de manière exponentielle et paradoxale, à la fois figure d’énergie créatrice et mouvement sournois d’infiltration, elles travaillent sur une contamination physique et mentale. Elles représentent l’absurdité d’un monde qui contemple son auto-destruction.
En composant à partir d’images préexistantes et partagées par tous, Lisa Sartorio s’inscrit dans le mouvement des réappropriationnistes et bouscule notre regard passif. À l’instar de M14-ebr, du champ de blé au champs de bataille, elle oscille entre photographie et dessin, paysage contemplé et documenté. Ces images hybrides accentuent leur pouvoir de suggestion. Elles racontent moins les conflits et que notre présence au monde dans un processus de ré-éveil des esprits.
For several years now, Lisa Sartorio has been putting her camera aside. Faced with an overabundance of images, she no longer sees the need to produce new ones. Her work questions the paradox of the hyper-reproducibility of images, which makes us forget the content and meaning of what we see.The series L’écrit de l’histoire is based on photographs of weapons of war recovered from the Internet, having played a major role in world conflicts. The obsessive multiplication of each of these weapons creates simulated landscapes. Far from stopping at a feudal vision of territory and its relationship to power, L’écrit de l’histoire is interested in compositions that take shape from within, in the link that each weapon module builds with its replica. Living forms that unfold exponentially and paradoxically, at once a figure of creative energy and an insidious movement of infiltration, they work on physical and mental contamination. By composing from pre-existing images shared by all, Lisa Sartorio joins the reappropriationist movement and challenges our passive gaze. Like “M14-ebr”, from wheat fields to battlefields, she oscillates between photography and drawing, contemplated and documented landscapes. These hybrid images accentuate their power of suggestion. They tell less about conflict than about our presence in the world, in a process of reawakening our spirits.
Lisa Sartorio, série 1 motif 1, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 1 motif 2, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Acquisition Artothèque de Lyon
Lisa Sartorio, série 1 motif 4, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 1 motif 5, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 1 motif 6, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 1 motif 7, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Acquisition BnF – Bibliothèque national de France
isa Sartorio, série 2 motif 1, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 2 motif 2, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 2 motif 3, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Acquisition Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg
Lisa Sartorio, série 2 motif 4, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Acquisition Artothèque de Caen
Lisa Sartorio, série 3 motif 1, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 2, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 3, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 4, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Acquisition BnF – Bibliothèque nationale de France
Lisa Sartorio, série 3 motif 5, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 6, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Acquisition Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg
Lisa Sartorio, série 3 motif 7, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Acquisition BnF – Bibliothèque nationale de France
Lisa Sartorio, série 3 motif 8, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 9, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm – épuisée
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 10, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 11, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 12, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
Lisa Sartorio, série 3 motif 13, série X puissance X, 2012-14
tirage encre pigmentaire sur papier Harman Hahnemühle matt cotton smooth
contrecollage sur aluminium, encadrement bois blanc et verre
édition de 5 (+1EA) – 50 x 50 cm
édition de 3 (+1EA) – 100 x 100 cm
[vue d’exposition]
Il était X fois, Galerie Binome, 2015
[vue d’exposition]
le 19, Crac de Montbéliard, 2019
[vue d’exposition]
le 19, Crac de Montbéliard, 2019
[vue d’exposition]
Faire Surface, le Radar Bayeux, 2019
[vue d’exposition]
le 19, Crac de Montbéliard, 2019
[vue d’exposition]
Musée de Soissons, site de l’Arsenal, 2015
Le travail de Lisa Sartorio s’inscrit dans une réflexion esthétique menée par de nombreux artistes autour du phénomène de banalisation de l’image. Fascinée par le déferlement continu d’informations visuelles qui compose notre quotidien, elle glane, entre autres, des éléments de sa palette graphique sur Internet et dans la presse. Cette approche de l’image se redouble par un choix de thèmes liés à la mécanisation de l’activité humaine : production industrielle des aliments, organisation fordiste du travail, abattage en série de l’homme et de l’animal. Ce corpus d’images décline des formes prédatrices de consommation ; des modes opératoires issus d’une compression vertigineuse du temps et de l’espace qui est aussi celle de l’information.
Lisa Sartorio met à plat cette iconographie. Elle l’organise en un maillage superficiel qui lui fait perdre sa signification première et la transforme en un motif ornemental. L’horreur du monde prend les atours séduisants de papiers peints dont elle a dernièrement tapissé les murs du CRAC de Montbéliard. Le passage de l’un au multiple, la répétition et l’enchaînement converti le contenu scabreux des motifs en une trame qui les digère jusqu’à les convertir en une rumeur du monde. Une rumeur qui se fond alors sans peine dans l’environnement. La trame colorée, souvent hypnotique, s’écoule dans l’espace comme un flux d’information radiophonique écouté par des oreilles distraites.
La saturation et les couleurs vives de ces œuvres à la présence persistante incitent cependant le visiteur à s’approcher. Le contenu de ces compositions a priori abstraites jaillit alors soudain de la trame qui les camouflait. Cette double-lecture contient une forme d’impertinence, souvent présente dans les travaux de Lisa Sartorio, qui sanctionne ici d’une petite gifle1 notre curiosité !
Une gifle qui réveille, distribuée comme un antidote à la passivité générée par la banalité des images. Une passivité qui prend la forme de l’indifférence ou de la fascination.
Se trouver trop loin, c’est passer à côté. S’approcher, c’est vouloir reculer d’un pas lorsque l’on s’apprêtait à savourer les détails, comme avec un beau morceau de peinture. C’est toute une psychologie béate de la contemplation que Lisa Sartorio bouscule. Sa petite gifle est une incitation à se réapproprier un monde qui tourne en roue libre et que plus rien n’arrête. Sous nos pieds, accompagnant une marche qui se fait désormais hésitante, un lino verdoyant est rythmé par les croix blanches d’un cimetière militaire de la guerre de 14. Invoquerait-il le repos éternel comme porte ultime de sortie ? Lisa Sartorio ose nous faire croire que l’acte de réappropriation est une autre issue de secours. N’est-il pas devenu vital dans un monde de plus en plus difficile à habiter ?
[texte] Marguerite Pilven, janvier 2015
Lisa Sartorio’s work is part of an aesthetic reflection carried out by many artists around the phenomenon of image trivialization. Fascinated by the continuous flood of visual information that makes up our daily lives, she gleans elements of her graphic palette from the Internet and the press, among other sources. This approach to images is complemented by a choice of themes linked to the mechanization of human activity: industrial food production, Fordist organization of work, mass slaughter of humans and animals. This corpus of images reflects predatory forms of consumption, operating modes born of a vertiginous compression of time and space that is also that of information. Lisa Sartorio lays this iconography bare. She organizes it into a superficial mesh that loses its original meaning and transforms it into an ornamental motif. The horror of the world takes on the seductive trappings of the wallpapers she recently papered at the CRAC in Montbéliard. The transition from the single to the multiple, repetition and chaining, converts the scabrous content of the motifs into a weft that digests them until they become a rumor of the world. A rumor that blends effortlessly into the environment. The colorful, often hypnotic weft flows through the space like a stream of radio information listened to by distracted ears. The saturation and vivid colors of these persistently present works nonetheless entice visitors to come closer. The content of these a priori abstract compositions suddenly emerges from the weave that camouflaged them. This double-reading contains a form of impertinence, often present in Lisa Sartorio’s work, which here punishes our curiosity with a little slap! It’s an awakening slap, delivered as an antidote to the passivity generated by the banality of images. A passivity that takes the form of indifference or fascination. To be too far away is to miss out. To come too close is to want to take a step back when you were about to savor the details, as with a fine piece of painting. Lisa Sartorio shakes up a whole blissful psychology of contemplation. Her little slap in the face is an incentive to reappropriate a world that’s freewheeling and unstoppable. Beneath our feet, accompanying a now hesitant walk, lush green linoleum is punctuated by the white crosses of a military cemetery from the First World War. Does this evoke eternal rest as the ultimate way out? Lisa Sartorio would have us believe that the act of reappropriation is another way out. Hasn’t it become vital in a world that’s increasingly difficult to inhabit?
[text] Marguerite Pilven, January 2015
Références des œuvres :
Collections
BnF, MAMCS Strasbourg, Artothèque de Lyon, Artothèque de Caen & collections privées
Expositions
2023 – Épreuves de la matière, BnF François Mitterand, Paris
2020 – Sans réserve, Galerie Binome, Paris
2019 – Faire surface, solo show, Centre d’art actuel Le Radar, Bayeux L’œil du collectionneur, MAMCS, Strasbourg
2015 – Il était X fois, solo show, Galerie Binome, Paris
2015 – Les fantômes de la République, Musée de Soissons, site de l’Arsenal
2013 – Mauvais Genre ?, le 19, Crac de Montébéliard, commissariat Philippe Cyroulnik
2013 – Ensemble #2, Galerie Binome, Paris
Publications
2023 – Épreuves de la matière, catalogue d’exposition, BnF éditions
2013 – Lisa Sartorio, entretien avec Philippe Cyroulnik, éd. Le 19 crac
Films
2020 – Derrière le rideau épisode #1, Lisa Sartorio, , Galerie Binome
2019 – Faire surface, Lisa Sartorio, réalisé par Stanislav Valade, production AM Art Films, collection Tandem, durée 5:36, MIFAC 2020 (Marché International du Film sur les Artistes Contemporains), Prix du meilleur court métrage, AVIFF Cannes 2020 (Art films festival), Prix de la Fondation Angel Orensanz Center for the Arts (New York, USA