Mustapha Azeroual, #01, série Equivalent, 2023
épreuve à la gomme bichromatée polychrome multicouche
contrecollage sur Dibond, engram de souffle sur verre thermoformé
encadrement aluminium
pièce unique – 30 x 20 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, #02, série Equivalent, 2023
épreuve à la gomme bichromatée polychrome multicouche
contrecollage sur Dibond, engram de souffle sur verre thermoformé
encadrement aluminium
pièce unique – 30 x 20 cm – épuisée
Références des œuvres :
Exposition
2023 – Concordances, Galerie Binome, Paris
Mustapha Azeroual, sans titre #03, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 32 x 24 cm – épui
Mustapha Azeroual, sans titre #04, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 32 x 24 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #05, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 32 x 24 cm
Mustapha Azeroual, vue de l’exposition Actin (juin-juillet 2019)
Mustapha Azeroual, sans titre #22, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, sans titre #20, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #17, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 32 x 24 cm
Mustapha Azeroual, sans titre #09, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, sans titre #11, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, sans titre #21, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #08, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #28, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, sans titre #06, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 32 x 2 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #07, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 32 x 24 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #10, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #32, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 36 x 26 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #33, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 35 x 28 cm
Mustapha Azeroual, sans titre #34, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #36, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #35, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 36 x 26 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #25, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, sans titre #41, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 35 x 28 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #23, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #38, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 35 x 28 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, sans titre #39, série ACTIN, 2019
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, série ACTIN, 2019, vue d’exposition, Unseen fair 2019, Amsterdam
Mustapha Azeroual, #2-1, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 21 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, #2-2, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique 34 x 25 cm
Mustapha Azeroual, #2-3, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 34 x 25 cm
Mustapha Azeroual, #2-4, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, #2-5, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, #2-6, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, #2-7, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, #2-8, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, #2-9, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, #2-10, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm
Mustapha Azeroual, #2-12, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 72 x 52 cm
Mustapha Azeroual, #2-13, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 72 x 52 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, #2-14, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 72 x 52 cm
Mustapha Azeroual, #2-15, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 40 x 30 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, #2-16, série ACTIN, 2022
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement aluminium avec verre anti-reflet
pièce unique – 72 x 52 cm
Avec la série ACTIN (2019-2022), Mustapha Azeroual confirme sa maîtrise du tirage à la gomme bichromatée, technique héritée du XIXème siècle, qu’il développe en polychromie et selon une palette de couleurs assez peu usitée, en partie composée de pigments fluorescents. Projeté d’emblée dans des formes abstraites, le spectateur comprend que la représentation n’est pas le sujet de ce travail photographique.
La série ACTIN réunit des photogrammes, des photographies sans appareil photographique, dont chaque œuvre est la synthèse de plusieurs tirages superposés. Couche après couche d’émulsion photosensible, par jeux de recouvrements, de caches et d’ouvertures successifs, d’un bain d’eau à l’autre, Mustapha Azeroual inscrit les traces de ses gestes sur le papier. Des formes se révèlent à la lumière actinique des UV et s’accumulent dans des dégradés de pigments de plus en plus ténus. Ce retrait progressif de la couleur signe aussi l’épuisement de la lumière, axe esthétique de la série. La couleur, en effet, n’est pas l’enjeu premier mais bien un moyen, les pigments agissant plutôt comme un produit de contraste pour mieux révéler les jeux et forces de lumière en présence.
Revenir à la source de la photographie, considérer la lumière non pas seulement comme un vecteur du visible, mais pour elle-même. On retrouve là un leitmotiv du travail de l’artiste, analyser la lumière comme une matière sensible et développer des formes propres à l’incarner. Dans cette recherche, la couleur est présente comme jamais dans sa pratique de la gomme bichromatée. Une nouvelle inclination qui paraît aussi influencée par la luminosité singulière du Maroc, où l’artiste a installé son laboratoire pendant deux ans (2018-2019).
« Azeroual recourt, avec sa série Actin (p.107), à la technique « originelle » du photogramme pour un résultat diaphane et spectral. Loin de vouloir atteindre une variété colorielle comme les peintres abstraits du début du XXème siècle […], (il) joue avec la capacité de la lumière à déjouer les formes ». Entretien Nathalie Giraudeau et Véronique Souben, « L’abstraction à l’épreuve du visible », La photographie à l’épreuve de l’abstraction, Ed. Hatje Cantz, 2020 , p. 96
Exposition La photographie à l’épreuve de l’abstraction, Frac Normandie Rouen, 2020
With ACTIN series (2019-2022), Mustapha Azeroual confirms here his command of gum bichromate printing, which he develops as polychromes, following a colour palette that isn’t used much and partly made up of fluorescent pigments.
The ACTINseries gathers photograms, photographs taken with no photographic camera, in which each work is the combination of several superimposed prints. Layer after layer of photosensitive emulsion, through successive tricks of covering, caps and openings, from a water bath to another, Mustapha Azeroual writes the traces of his movements on the paper. Shapes are revealed by the actinic light of the UV and accumulate in shadings of increasingly fine pigments.
Going back to the origin of photography, considering light not simply as a vector of the visible, but for itself. This is a leitmotiv in the artist’s work: to analyse light as sensitive matter and to develop shapes that will be suitable to embody it. In this research, colour is present like never before in his practice of gum bichromate. A new tendency that also seems to be influenced by the singular Moroccan light, where the artist set up his laboratory for two years. (2018-2019).
Références des œuvres :
Expositions
2022 – Offscreen Paris, Hôtel Salomon de Rothschild, Paris
2021 – Mustapha Azeroual x Salvatore Ferragamo, Hors les Murs Flagship Ferragamo, Paris
2020/2021 – La photographie à l’épreuve de l’abstraction, Frac Normandie
2020 – La photographie à l’épreuve de l’abstraction, Centre Photographique d’Île-de-France
2019 – ACTIN, Galerie Binome, Paris
Publication
2020 – La photographie à l’épreuve de l’abstraction, éditions Hatje Cantz
Film
2020 – Au-delà du visible, réalisé par Jean-Marc Gosse, production AM Art films. Sélection officielle du 39ème Festival International du Film sur l’Art
Mustapha Azeroual, Radiance #8 (Finisterrae), 2022
tirage jet d’encre UV de 4 images sur support lenticulaire
contrecollage sur Dibond et châssis aluminium
édition de 9 (+2EA) – 165 x 120 cm
Mustapha Azeroual, Radiance#8 (Finisterrae), 2022
maquette des 4 images qui composent l’œuvre
Radiance#8 (Finisterrae), vue d’exposition, Galerie Binome, 2022
Mustapha Azeroual, Radiance#7, 2020
tirage jet d’encre UV de 4 images sur support lenticulaire
contrecollage sur Dibond et chassis aluminium
édition de 9 (+2EA) – 180 x 120 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, Radiance#7, 2020
maquette des 3 images qui composent l’œuvre
Mustapha Azeroual, Radiance #7, série Radiance, 2020
tirage jet d’encre UV de 4 images sur support lenticulaire
contrecollage sur Dibond et chassis aluminium
édition de 9 (+2EA) – 180 x 120 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, Radiance#6, 2019
tirage jet d’encre UV de 4 images sur support lenticulaire
contrecollage sur Dibond et chassis aluminium
édition de 9 (+2EA) – 155 x 120 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, Radiance #6, vue d’exposition Unseen fair, Amsterdam 2019
Radiance#6, vue de l’exposition ACTIN, solo show de Mustapha Azeroual (juin-juillet 2019), Galerie Binome
Mustapha Azeroual, Radiance#6, 2019
tirage jet d’encre UV de 4 images sur support lenticulaire
contrecollage sur Dibond et chassis aluminium
édition de 9 (+2EA) – 155 x 120 cm – épuisée
Mustapha Azeroual, Radiance#6, 2019
maquette des 4 images qui composent l’œuvre
Mustapha Azeroual, Galeristes 2020, séries Monade, Actin et Corps noir (à gauche) – Radiance #7 (à droite)
Mustapha Azeroual, Radiance#5, 2016
tirage jet d’encre UV de 5 images sur support lenticulaire
contrecollage sur Dibond et chassis aluminium
édition de 9 (+2EA) – 170 x 120 cm – épuisé
Mustapha Azeroual, Radiance#5, 2016
maquette des 5 images qui composent l’œuvre
Mustapha Azeroual, Radiance#2, 2014
vue de l’exposition « Relief#2 », Galerie Binome, 2014
tirage jet d’encre UV de 4 images sur support lenticulaire, contrecollage sur Dibond et chassis aluminium
édition de 9 (+2EA) – 120 x 120 cm
Mustapha Azeroual, Radiance#2, 2014, courtesy Galerie Binome
maquette des 4 images qui composent l’œuvre
Le projet Radiance s’intéresse à l’enregistrement de la couleur en photographie, partant du présupposé que le photographe n’a qu’un contrôle limité sur les couleurs qu’il enregistre et restitue. Pour Mustapha Azeroual, il s’agit notamment d’aborder ce processus photographique comme phénomène, comme un élément autonome et mouvant, dans lequel le point de vue du spectateur, au sens spatial et sensible du terme, joue un rôle prépondérant. Chacune des œuvres que compose la série Radiance a ainsi pour ambition de créer une archive de la lumière, et par extension de la couleur. Prenant la forme d’inventaires sur support lenticulaire, ces études de la lumière s’effectuent dans une unité de lieu : Radiance#2 (2013) fut réalisé en France, Radiance#5 (2016) en Islande, Radiance#6 (2019) au Maroc, Radiance#7 (2020) à Pékin et Radiance#8 sur la presqu’île de Crozon en Bretagne. Le rapprochement des cinq œuvres met en évidence la singularité des phénomènes lumineux et les contrastes de perception entre ces zones géographiques, du Grand Nord à l’Afrique, de l’Europe à l’Asie.
Au lever et au coucher du soleil, deux moments clés de la journée en regard des variations chromatiques de la lumière, Mustapha Azeroual photographie à la chambre un même paysage. Il réalise plusieurs prises de vue sur un même plan film; négatifs qu’il rassemble ensuite numériquement. La fabrication des images, à travers cette double superposition, transforme le paysage en une forme abstraite, et le réduit à une ligne d’horizon. Au terme de cette synthèse, l’artiste retient cinq images qu’il transfert sur un seul et même support, le lenticulaire, un procédé technique qui, associé au mouvement, en permet la lecture enchaînée. Chaque déplacement du spectateur rejoue alors le cycle répétitif de la lumière naturelle, du lever au coucher du soleil. Dans un rapport privilégié à l’œuvre, deux personnes côte à côte ne peuvent jamais en percevoir les mêmes nuances.
De cette manière, l’œuvre Radiance déborde la notion d’instant photographique, associé à l’image unique, pour aborder la séquence dans les images en mouvement. Une expérience du temps, que Mustapha Azeroual conjugue à l’expérience de la lumière comme synthèse des couleurs. Tels ces points d’acme de la lumière à l’aube et au crépuscule, Radiance rejoint la sensation, une image-expérience étirée à l’infini.
“ Mustapha Azeroual réalise un artefact numérique à partir de couleurs captées à la chambre photographique au lever et au coucher du soleil. L’artiste réduit le paysage à son horizon, une ligne- frontière à partir de laquelle il se configure et dans laquelle il s’évanouit. La surface vibrante du lenticulaire réactive ce cycle de lumière en un nuancier si labile que deux personnes côte à côte ne peuvent jamais en percevoir les mêmes couleurs. L’image se reconstruit à travers chaque regard qui s’y pose. Mustapha Azeroual nous renvoie ainsi aux origines du paysage et à son déploiement infini, à la lumière comme milieu et condition de son émergence. ”
[extrait] Marguerite Pilven, Mustapha Azeroual, exposition Reliefs#2, juin 2014
The Radiance project aims to create an archive of light, and by extension of colour. At sunrise and/or sunset, two key moments of the day with regard to the chromatic variations of light, Mustapha Azeroual takes photographs of the same landscape with a camera. He takes several shots on the same film plane; negatives that he then assembles digitally. The making of the images, through this double superposition, transforms the landscape into an abstract form, and reduces it to a horizon line. At the end of this synthesis, the artist retains four or five images that he transfers onto a single support, the lenticular, a technical process which, associated with movement, allows for a linked reading. Each movement of the viewer re-enacts the repetitive cycle of natural light. In a privileged relationship with the work, two people side by side can never perceive the same nuances. In this way, Radiance goes beyond the notion of the photographic moment, associated with the single image, to address the sequence in moving images. An experience of time, which Mustapha Azeroual combines with the experience of light as a synthesis of colours. Like these points of light at dawn and dusk, Radiance is a sensation, an image-experience stretched to infinity.
Références des œuvres :
Collections
JP Morgan (USA), MACAAL (Maroc), AmArt (France), FRAC Auvergne
et autres collections privées en France, Royaume-Uni, Pays Bas et au Mexique
Résidences
2020 – résidence Institut Français de Pékin, Chine
2015-16 – résidence Fresh Winds, Gardur, Islande
Expositions
2023 – Prendre le soleil, Hangar Y, Meudon
2022 – Le Promontoire du songe, Frac Auvergne, Clermont-Ferrand
2022 – Radiance -focus, Galerie Binome, Paris
2021 – Mustapha Azeroual x Salvatore Ferragamo, Hors les Murs Flagship Ferragamo, Paris
2021 – From seeing to acting, Radical reversibility, centre d’art Looiersgracht 60, Amsterdam, Pays-Bas
2020/2021 – La photographie à l’épreuve de l’abstraction, Frac Normandie
2020 – La photographie à l’épreuve de l’abstraction, Centre Photographique d’Île-de-France
2019 – ACTIN, Galerie Binome, Paris
2016 – Recordings Structures, Mariane Ibrahim Gallery, Seattle
2015 – Discours de la lumière, Biennale des Photographes du Monde Arabe Contemporain, IMA/MEP, Galerie Binome, Paris
2015 – Light Engram #2, Centre d’art des 2 rives, L’Annexe, Saint-Avertin
2014 – Reliefs #2, BPMAC, Galerie Binome, Paris
Catalogues
2022 – Le Promontoire du songe, catalogue d’exposition, éditions Frac Auvergne
2020 – La photographie à l’épreuve de l’abstraction, éd. Hatje Cantz,
Film
2020 – Au-delà du visible, réalisé par Jean-Marc Gosse, production AM Art films. Sélection officielle du 39ème Festival International du Film sur l’Art
Interviews / Podcasts
2022 – Cartels S03E08 – Mustapha Azeroual, par Jean-Luc Vergne
2021 – France Fine Art / Interview de Mustapha Azeroual par Anne Frédérique Fer
2021 – Actes d’art / Podcast Mustapha Azeroual : Matérialité et Lumière, conversation avec Michelle Debat, théoricienne de l’art, avec le soutien du laboratoire de recherche AI-AC « Art des images Art contemporain » de l’Université de Paris 8
Mustapha Azeroual, série Echo#1 (daguerréotypes), 2015, courtesy Galerie Binome
tirage unique – 20×16 cm
épreuve sur plaque de cuivre argentée, virage à l’or, encadrement en noyer et verre musée
Mustapha Azeroual, série Echo#1 (daguerréotypes), 2015, courtesy Galerie Binome
tirage unique – 20×16 cm – épuisé
épreuve sur plaque de cuivre argentée, virage à l’or, encadrement en noyer et verre anti-reflet
collaboration avec Jean-Philippe Boiteux des éditions Malax
Mustapha Azeroual, daguerréotypes, série Echo#1 , 2015, courtesy Galerie Binome
tirage unique – 20×16 cm – épuisé
épreuve sur plaque de cuivre argentée, virage à l’or, encadrement en noyer et verre anti-reflet
collaboration avec Jean-Philippe Boiteux des éditions Malax
Mustapha Azeroual, daguerréotypes, série Echo#1 , 2015, courtesy Galerie Binome
tirage unique – 20×16 cm – épuisé
épreuve sur plaque de cuivre argentée, virage à l’or, encadrement en noyer et verre anti-reflet
collaboration avec Jean-Philippe Boiteux des éditions Malax
Mustapha Azeroual, daguerréotypes, série Echo#1 , 2015, courtesy Galerie Binome
tirage unique – 20×16 cm – épuisé
épreuve sur plaque de cuivre argentée, virage à l’or, encadrement en noyer et verre anti-reflet
collaboration avec Jean-Philippe Boiteux des éditions Malax
Mustapha Azeroual, daguerréotypes, série Echo#1 , 2015, courtesy Galerie Binome
tirage unique – 20×16 cm – épuisé
épreuve sur plaque de cuivre argentée, virage à l’or, encadrement en noyer et verre anti-reflet
collaboration avec Jean-Philippe Boiteux des éditions Malax
Vue de l’exposition « Discours de la lumière », Biennale de la photographie du monde arabe contemporain, Galerie Binome, novembre 2015
Vue de l’exposition « Discours de la lumière », BPMAC, Galerie Binome, novembre 2015
À travers la série Echo#1, Mustapha Azeroual tente de photographier la lumière, de montrer sa structure, son empreinte, par la réalisation d’un inventaire de formes. Photographier conduit alors à mettre en évidence la lumière, pas seulement comme condition du visible, mais comme première forme de subjectivité de l’apparition du sujet.
Avec les daguerréotypes, premier volet de cette recherche, il s’est attaché à capturer des flashs, à photographier et à rendre visible pour elle-même, la lumière émanant des éclairages portatifs et de studio. Le temps d’une fraction de seconde, cette image génère, la contre-forme de l’appareil-source lumineuse. Cette approche en forme d’inventaire typologique tend à dessiner une esthétique de la lumière.
Références des œuvres :
Collections
Musée français de la photographie (Bièvres, FR), AmArt (France)
Expositions
2019 – SCIENCE fiction, Centre photographique, Rouen Basse-Normandie
2015 – Discours de la lumière, Biennale de la photographie du monde arabe contemporain, Galerie Binome
Mustapha Azeroual, Corps noir, série Écho#1, 2017
bronze
édition de 7 (+1EA) – Ø17 cm – hauteur 12 cm – poids 4 kg
Mustapha Azeroual, Corps noir, série Écho#1, 2017
bronze
édition de 7 (+1EA) – Ø17 cm – hauteur 12 cm – poids 4 kg
Mustapha Azeroual, Corps noir, série Écho#1, 2017
bronze
édition de 7 (+1EA) – Ø17 cm – hauteur 12 cm – poids 4 kg
Mustapha Azeroual, Corps noir, série Écho#1, 2017
bronze
édition de 7 (+1EA) – Ø17 cm – hauteur 12 cm – poids 4 kg
Mustapha Azeroual, série Echo#1, 2017
bronze
édition de 7 (+1EA)
corps noir#1 – Ø17 cm – hauteur 12 cm
corps noir#2 – Ø16 cm – hauteur 9 cm
À travers la série Echo#1, Mustapha Azeroual tente de photographier la lumière, de montrer sa structure, son empreinte, par la réalisation d’un inventaire de formes. Photographier conduit alors à mettre en évidence la lumière, pas seulement comme condition du visible, mais comme première forme de subjectivité de l’apparition du sujet.
Dans la série Corps noir, deuxième volet après l’inventaire des formes de lumière développé en daguerréotype, Mustapha Azeroual réalise une série d’objets pensés en formes pleines, comme des négatifs de lumière. Avec ces sculptures de bronze, l’artiste recrée des formes qui s’inspirent des bols réflecteurs présents sur les flashs de studio, générant cette fois des corps de lumière en trois dimensions. Le bronze – matériau qui permet le tirage en sculpture comme le négatif en photographie – est noirci en sa surface extérieure, pour se définir comme le pendant opposé de la lumière blanche. Il symbolise le « corps noir », ce rayonnement qui, en physique permet de caractériser la température de la lumière déduite de l’intensité du spectre lumineux qu’il émet.
Through the Echo#1 series, Mustapha Azeroual attempts to photograph light, to show its structure, its imprint, by creating an inventory of forms.
In the Corps noir series, the second part of the daguerreotype inventory of light forms, Mustapha Azeroual creates a series of objects conceived as solid forms, like light negatives. With these bronze sculptures, the artist recreates forms inspired by the reflector bowls found on studio flashbulbs, this time generating three-dimensional bodies of light. Bronze – the material used for printing in sculpture, like the negative in photography – is blackened on its outer surface, to define itself as the opposite of white light. It symbolizes the « black body », the radiation that, in physics, characterizes the temperature of light deduced from the intensity of the light spectrum it emits.
Références des œuvres :
Exposition
2019 – SCIENCE fiction, Centre photographique, Rouen Basse-Normandie
Monade, sans-titre #43, série Echo #1, 2021
pièce unique – 130,5 x 95,5 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome contrecollage sur Dibond, encadrement en aluminium, verre anti-reflet
Monade, sans-titre #44, série Echo #1, 2021
pièce unique – 130,5 x 95,5 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome contrecollage sur Dibond, encadrement en aluminium, verre anti-reflet
Mustapha Azeroual, Monade #41, série Echo#1, 2021
courtesy Galerie Binome
pièce unique – 130 x 95,5 cm – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton, contrecollage sur Dibond, encadrement en aluminium, verre anti-reflet
Mustapha Azeroual, Monade #39, série Echo#1, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 130 x 95,5 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton, contrecollage sur Dibond, encadrement en aluminium, verre anti-reflet
Mustapha Azeroual, Monade #45, série Echo#1, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 130 x 95,5 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre anti-reflet
Mustapha Azeroual, Monade #42, série Echo#1, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 130 x 95,5 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton, contrecollage sur Dibond, encadrement en aluminium, verre anti-reflet
Mustapha Azeroual, Monade #38, série Echo#1, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 130 x 95,5 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton, contrecollage sur Dibond, encadrement en aluminium, verre anti-reflet
Mustapha Azeroual, Monade #32, série Echo#1, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 100 x 70 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #31, série Echo#1, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 100 x 70 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #30, série Echo#1, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 100 x 70 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #6, série Echo#1, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #28, série Echo#1, 2020, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 100 x 70 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #26, série Echo#1, 2020, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 100 x 70 cm – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #25, série Echo#1, 2020, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 100 x 70 cm – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #10, série Echo#1, 2020, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 78 x 58 cm – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #21, série Echo#1, 2020, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 78 x 58 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #40, série Echo#1, 2021, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 130 x 95,5 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement en aluminium, verre anti-reflet
Mustapha Azeroual, Monade #20, série Echo#1, 2020, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 78 x 58 cm – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #16, série Echo#1, 2020, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 78 x 58 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #8, série Echo#1, 2020, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 78 x 58 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet – Prix 3900€
Mustapha Azeroual, Monade #1, série Echo#1, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 78 x 58 cm
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #2, série Echo#1, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #3, série Echo#1, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #4, série Echo#1, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 78 x 58 cm – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
Mustapha Azeroual, Monade #5, série Echo#1, 2019, courtesy Galerie Binome
pièce unique – 78 x 58 cm – épuisée
tirage multi-couches à la gomme bichromatée polychrome sur papier pur coton
contrecollage sur aluminium, encadrement aluminium, verre antireflet
La question de la lumière comme que matière première de la photographie est depuis quelques années au centre des recherches de Mustapha Azeroual. Obtenue par de simples coups de flashs sur la surface photosensible, la série Monade tente de fixer – de figer – la lumière, qui est, par définition, invisible et impalpable. Pour ce faire, l’artiste se libère de la question du motif et de tout repère dans l’espace. Sans ligne d’horizon, sans échelle ni orientation, il choisit la lumière comme l’expression absolue de cette série. Par ces impacts de flash répétés à des intervalles de temps différents, Mustapha Azeroual invite le spectateur dans une dynamique visuelle, renforcée par la technique de tirage à la gomme bichromatée qui fait advenir densité et matière à la surface de l’œuvre. Mustapha Azeroual affirme ici sa maîtrise remarquable de ce procédé ancien, hérité du XIXème siècle, qu’il développe en polychromie et selon une palette de couleurs assez peu usitée, en partie composée de pigments fluorescents. En jouant de cette accumulation de couches de lumière et de pigments colorés, l’artiste met tout en œuvre pour sculpter et réifier la lumière, sujet et objet de la série. Tout à coup, la lumière qui, par nature, nous échappe, semble se matérialiser.
Etrangement évanescentes, ces formes, en apparence vides, se transforment en espaces de contemplation et de méditation. Parallèlement, la beauté pure de la lumière et la force chromatique si particulière confèrent à ces œuvres une sorte d’intemporalité esthétique que Bruno Nassim Aboudrar, en historien de l’art, a parfaitement exprimé en classant l’artiste dans la filiation du color field painting (Chronique Rothko et ses frères, revue Diptyk, juin 2020).
« […] Mustapha Azeroual (1979, France, Maroc) partage cette même passion pour la lumière. En atteste sa série des Monades, 2020 (p.37) qui, en référence au concept de Gottfried Leibnitz sur l’unité minimale de perception, offre d’éblouissants cercles solaires obtenus par une exposition au flash. » Véronique Souden, « Préface », La photographie à l’épreuve de l’abstraction, Ed. Hatje Cantz, 2020 , p. 16
The question of light as the raw material of photography has been at the centre of Mustapha Azeroual’s research for several years. Obtained by simple flashes on the photosensitive surface, the Monade series attempts to fix – to freeze – light, which is, by definition, invisible and impalpable. Through these flash impacts repeated at different intervals of time, Mustapha Azeroual invites the viewer into a visual dynamic, reinforced by the technique of printing with gum bichromate, which creates density and matter on the surface of the work. Mustapha Azeroual affirms here his remarkable mastery of this ancient process, inherited from the 19th century, which he develops in polychromy and according to a rather unusual colour palette, partly composed of fluorescent pigments. By playing with this accumulation of layers of light and coloured pigments, the artist makes every effort to sculpt and reify light, the subject and object of the series. Suddenly, light, which by nature escapes us, seems to materialise.
The pure beauty of the light and the particular chromatic strength give these works a kind of aesthetic timelessness that Bruno Nassim Aboudrar, as an art historian, has perfectly expressed by classifying the artist in the filiation of colour field painting. (Chronique Rothko et ses frères, Diptyk magazine, June 2020).
Références des œuvres :
Collections
Pieter & Marieke Sanders (Pays-Bas), AmArt (France), Philippe Castillo (France)
Expositions
2023 – Épreuve de la matière, BNF – Bibliothèque nationale de France, Paris
2022 – In this world, I’m a stranger, HiFlow, Genève, Suisse
2022 – Radiance – focus, Galerie Binome, Paris
2021 – Mustapha Azeroual x Salvatore Ferragamo, Hors les Murs Flagship Ferragamo, Paris
2020 – La photographie à l’épreuve de l’abstraction, commissariat : Nathalie Giraudeau, CPIF Centre photographique d’Île de France
2020 – Turbulences, solo show, Institut Français de Pékin, Chine
Publications
2022 – Contre-culture dans la photographie contemporaine, Michel Poivert, éditions Textuel
2020 – La photographie à l’épreuve de l’abstraction, éditions Hatje Cantz
Film
2020 – Au-delà du visible, réalisé par Jean-Marc Gosse, production AM Art Films, sélection officielle du 39ème Festival International du Film sur l’Art
Podcast
2021 – France Fine Art / Interview de Mustapha Azeroual par Anne-Frédérique Fer
2021 – Actes d’art / Podcast Mustapha Azeroual : Matérialité et Lumière, conversation avec Michelle Debat, théoricienne de l’art, avec le soutien du laboratoire de recherche AI-AC « Art des images Art contemporain » de l’Université de Paris 8
Mustapha Azeroual, sans titre 3, série Ellios#1, 2016, courtesy Galerie Binome
épreuve unique dans une série de 3 (+2EA) – 112×106 cm
gomme bichromatée monochrome multicouche sur papier coton 300gr/m2
contrecollage Dibond, encadrement aluminium
Mustapha Azeroual, sans titre 2, série Ellios#1, 2016, courtesy Galerie Binome
épreuve unique dans une série de 3 (+2EA) – 112×106 cm
gomme bichromatée monochrome multicouche sur papier coton 300gr/m2
contrecollage Dibond, encadrement aluminium
Mustapha Azeroual, sans titre 1, série Ellios#1, 2016, courtesy Galerie Binome
épreuve unique dans une série de 3 (+2EA) – 112×106 cm
gomme bichromatée monochrome multicouche sur papier coton 300gr/m2
contrecollage Dibond, encadrement aluminium
Mustapha Azeroual, Index-1, série ELLIOS#3, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – diamètre 80 cm, épaisseur 3 cm
céramique, engobe noir
Mustapha Azeroual, Index-2, série ELLIOS#3, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – diamètre 80 cm, épaisseur 3 cm
céramique, engobe noir
Mustapha Azeroual, Index-3, série ELLIOS#3, 2018, courtesy Galerie Binome
pièce unique – diamètre 80 cm, épaisseur 3 cm
céramique, engobe noir
Le projet ELLIOS est une étude photographique du Soleil comme source première de lumière et de ses phénomènes d’altération. Cette vaste réflexion menée par Mustapha Azeroual depuis 2013, part du présupposé que ce qui rend les choses visibles – la lumière, par essence, le Soleil – n’est pas visible.
Le triptyque ELLIOS#1 (2016) est composé de trois points de vue d’une même montagne et pose la question du sujet et de son ambivalence : la photographie, en limitant les axes de représentation, réduit-elle ou ouvre-t-elle des champs d’interprétation ? En choisissant de montrer l’image négative, c’est la lumière qui est donnée à voir, empreinte primitive du paysage.
“ Revenir à soi. Comme un derviche soufi tourne sur lui-même, le photographe a tourné autour de sa montagne. Dans les deux cas le centre n’a pas d’importance. Le sujet non plus. Ce qui compte c’est prouver que ce qui rend les choses visibles n’est pas visible. On ne peut pas “voir” la lumière. On ne peut qu’appréhender les contours de ce qu’elle fait apparaître, avec lenteur, à l’œil comme à l’esprit.”
[extrait_ magazine Dyptique n°35] Marie Moignard, « Éloge de la lenteur », à propos de la série Ellios, exposition Sublimation, octobre 2016, Fondation CDG, Rabat, Maroc.
ELLIOS#3 (2018) constitue un des volets du travail initié quelques années auparavant dans le Haut-Atlas. Mustapha Azeroual s’est ici inspiré des gravures rupestres de l’Oukaïmeden. Datant de l’âge du bronze (-3000 avant JC), ces motifs gravés dans la pierre évoquent le besoin de l’Homme de représenter le monde et ce qui le dépasse. De forme circulaire, ils symbolisent aux yeux de l’artiste une série de représentations du Soleil … Ce même Soleil qui nous éclaire et rend visible le monde encore aujourd’hui.
En impliquant des artisans potiers du Haut-Atlas basés à quelques kilomètres du site, Mustapha Azeroual a créé sur des disques d’argile des matrices d’impression à partir de ces tracés. Les gravures rupestres sont alors envisagées comme des captations du Soleil, enregistrées il y a 5000 ans, et réactivées sur ce nouveau support en relief. Chaque céramique de la série s’intitule INDEX en référence au concept de touché lumineux développé par Roland Barthes : « La photo est littéralement une émanation du référent. D’un corps réel, qui était là, sont parties des radiations qui viennent me toucher, moi qui suis ici ; peu importe la durée de la transmission ; la photo de l’être disparu vient me toucher comme les rayons différés d’une étoile. Une sorte de lien ombilical relie le corps de la chose photographiée à mon regard : la lumière, quoique impalpable, est bien ici un milieu charnel, une peau que je partage avec celui ou celle qui a été photographié. » (Roland Barthes, La Chambre Claire. Note sur la photographie, 1980)
Références des œuvres :
Collection Caisse de dépôt et de gestion (Maroc)
Expositions
2024 – O NIGHT O EYE – SAMoCA Saudi Arabian Museum of Contemporary Art, Jax, Riyadh, Arabie Saoudite, commissaire : Géraldine Bloch
2021 – Mustapha Azeroual x Salvatore Ferragamo, Hors les Murs Flagship Ferragamo, Paris
2019/2020 – L’œil et la nuit, Institut des Cultures d’Islam, Paris, commissaire : Géraldine Bloch
2016 – Sublimation, Fondation CDG, Rabat, Maroc.
Mustapha Azeroual, Aurora#2_2, série Radiance#4, 2016, courtesy Galerie Binome
épreuve unique dans une édition de 7 (+2EA) – 38×58 cm
gomme bichromatée trichrome multicouche sur papier carton 300gr/m2
encadrement boîte en bois noir, verre anti-refle
Mustapha Azeroual, Aurora#2_1, série Radiance#4, 2016, courtesy Galerie Binome
épreuve unique dans une édition de 7 (+2EA) – 38×58 cm
gomme bichromatée trichrome multicouche sur papier carton 300gr/m2
encadrement boîte en bois noir, verre anti-reflet
Mustapha Azeroual, Aurora, série Radiance#4, 2016, courtesy Galerie Binome
épreuve unique dans une édition de 7 (2EA) – 38×58 cm
gomme bichromatée trichrome multicouche sur papier carton 300gr/m2
Commencé en 2013, le projet Radiance s’intéresse à l’enregistrement de la couleur en photographie, partant du présupposé que le photographe n’a qu’un contrôle limité sur les couleurs qu’il capture et restitue photographiquement.
La série Radiance#4 a été réalisée dans le cadre de la résidence Fresh Winds à Gardur en Islande en décembre 2015 et janvier 2016. Elle est constituée de cinq épreuves trichromes à la gomme bichromatée d’une même image. Elle interroge la captation, la reproductibilité et la restitution des couleurs.
Il s’agit d’aborder le processus photographique comme phénomène, comme élément autonome et mouvant permettant de faire surgir des images uniques.
Résidence Biennale Fresh Winds, Islande, 2016
Mustapha Azeroual, série Résurgences (volumes), 2013-15, courtesy Galerie Binome
épreuve unique – dimension variable
épreuve à la gomme bichromatée monochrome sur volume en porcelaine
collaboration avec le céramiste Pia van Peteghem
Mustapha Azeroual, série Résurgences (volumes), 2013-15, courtesy Galerie Binome
épreuve unique – dimension variable
épreuve à la gomme bichromatée monochrome sur volume en porcelaine
collaboration avec le céramiste Pia van Peteghem
Mustapha Azeroual, série Résurgences (volumes), 2013-15, courtesy Galerie Binome
épreuve unique – dimension variable
épreuve à la gomme bichromatée monochrome sur volume en porcelaine
collaboration avec le céramiste Pia van Peteghem
Mustapha Azeroual, série Résurgences (volumes), 2013-15, courtesy Galerie Binome
épreuve unique – dimension variable
épreuve à la gomme bichromatée monochrome sur volume en porcelaine, feuille d’or
collaboration avec le céramiste Pia van Peteghem
Mustapha Azeroual, série Résurgences (volumes), 2013-15, courtesy Galerie Binome
épreuve unique – dimension variable
épreuve à la gomme bichromatée monochrome sur volume en porcelaine
collaboration avec le céramiste Pia van Peteghem
Mustapha Azeroual, série Résurgences (volumes), 2013-15, courtesy Galerie Binome
épreuve unique – dimension variable
épreuve à la gomme bichromatée monochrome sur volume en porcelaine
collaboration avec le céramiste Pia van Peteghem
Mustapha Azeroual, série Résurgences (volumes), 2013-15, courtesy Galerie Binome
vue de l’exposition « Relief#2 », Galerie Binome, 2014
Vue de l’exposition RELIEF#2 de Mustapha Azeroual,
Galerie Binome, 2014
Mustapha Azeroual, Arbre#1, série Résurgences, 2011, courtesy Galerie Binome
pièce unique dans une édition de 3 (+1EA) – 150x150x300 cm
mobile arborescent de 200 plaques de porcelaine avec épreuves à la gomme bichromatée monochrome
vue d’exposition La Capsule, Le Bourget, 2013
Mustapha Azeroual, Résurgences#2, 2014, courtesy Galerie Binome
épreuve unique dans une édition de 3 (+2EA) – 112×90 cm
tirage à la gomme bichromatée monochrome multi-couche et pigments de bronze sur papier pur coton
contrecollage sur Dibond, encadrement caisse américaine
Ce refus de figer l’image pour revenir à ses conditions d’apparition se retrouve dans la série des Résurgences (2010-2013). Un mobile arborescent, composé de deux cents tirages-contacts sur plaques de porcelaine, reproduit un arbre de manière fragmentée. […] En parallèle, de plus petits Volumes pliés condensent le mobile par ses multiples facettes jouant avec l’orientation du soleil; selon, certaines faces peuvent être recouvertes de feuille d’or, symbole sacré de cette “non couleur” qu’est la lumière.
Autre variation dans la série Résurgences, les épreuves sur papier à la gomme bichromatée sont quant à elles issues d’une superposition de plusieurs arbres*. Cette juxtaposition accentue leurs analogies. Elle produit une synthèse idéaliste donnant une impression de déjà-vu. Ces arbres qui n’existent pas entreraient, d’après Jérôme Duvigneau**, dans une catégorie du souvenir collectif qui n’appartient à personne en particulier.
En se détachant de l’image plane pour approcher le relief, Mustapha Azeroual poursuit l’exploration de sa mise en mouvement et de ses conditions d’apparition par la lumière. Le motif est un point d’entrée, une invitation à découvrir le vaste champ esthétique et conceptuel du medium photographique.
[extrait] Marguerite Pilven, exposition « Reliefs #2 », juin-juillet 2014
* Les tirages à la gomme bichromatée multicouche de ce format sont extrêmement rares de par la complexité de leur réalisation.
** Philosophe de formation, Jérôme Duvigneau, éditeur et critique d’art, a écrit à plusieurs reprises sur l’œuvre de Mustapha Azeroual
Références des œuvres :
Collection MACAAL (Maroc)
Expositions
2015 – L’arbre, le bois, la forêt, Centre d’art contemporain de Meymac, France,
2011 – L’arbre et le photographe, Musée de l’école des Beaux-arts de Paris
Mustapha Azeroual, série Phenomenon#2 (positif), courtesy Galerie Binome
édition de 3 – 90×110 cm
impression jet d’encre UV sur Brusan miroir – épuisé
Mustapha Azeroual, série Phenomenon#2 (négatif), courtesy Galerie Binome
édition de 3 – 90×110 cm
impression jet d’encre UV sur Brusan miroir – épuisé
La série Phénomenon (2014) a été réalisée à partir de téléphones portables 1ère génération, de très basse définition. Chaque image est ensuite transférée sur négatif. L’action des sels d’argent transforme les pixels en des points de croix sur une trame. Elle charge ces données numériques d’une matière graphique. Le négatif est donc d’abord employé pour sa qualité de support d’informations sensibles. Sa fonction de réceptacle est accentuée par son exposition dans des boîtiers lumineux, conçus comme des négatoscopes (tables employées par les professionnels pour regarder le négatif dans son détail). L’artiste revient ainsi à l’essence même de la photographie qui est écriture de lumière.
La déperdition d’information provoquée par l’image en basse définition conduit Mustapha Azeroual à rechercher un autre support pouvant accueillir ces images molles, dépourvues de contours nets. Transférée sur des structures souples, l’image plate se charge de la matérialité de ses plis jouant avec la lumière. D’autant que les tirages sont réalisés à la gomme bichromatée, procédé employé dès 1850 par les pictorialistes, puis par l’école de Hambourg au début du XXème siècle pour renforcer les effets picturaux, dans une volonté esthétique de distanciation du réel. Mustapha Azeroual poursuit cet effet plastique d’effacement avec les outils contemporains.
[extrait] Marguerite Pilven, exposition « Reliefs #2 », juin-juillet 2014
Mustapha Azeroual, Phenomenon#1 (caisson1, 2, 3, 4), 2014, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+1EA) – 13×18 cm
plan film, caisson lumineux, bois, verre anti-reflet, led
Mustapha Azeroual, série Phenomenon#2 (héliogravure), 2015, courtesy Galerie Binome
29 exemplaires uniques – 40×50 cm (plaque 26×36 cm)
tirage sur papier 100% coton, collaboration Jean-Philippe Boiteux, éditions Malax
Mustapha Azeroual, Phenomenon#1 (caisson), 2014, courtesy Galerie Binome – édition de 5 (+1EA)
plan film 13×18 cm, caisson lumineux, bois, verre anti-reflet, led
Mustapha Azeroual, Phenomenon#1 (caissons), 2014, courtesy Galerie Binome
vue de l’exposition « Relief#2 », Galerie Binome, 2014
La série Phénomenon (2014) a été réalisée à partir de téléphones portables 1ère génération, de très basse définition. Chaque image est ensuite transférée sur négatif. L’action des sels d’argent transforme les pixels en des points de croix sur une trame. Elle charge ces données numériques d’une matière graphique. Le négatif est donc d’abord employé pour sa qualité de support d’informations sensibles. Sa fonction de réceptacle est accentuée par son exposition dans des boîtiers lumineux, conçus comme des négatoscopes (tables employées par les professionnels pour regarder le négatif dans son détail). L’artiste revient ainsi à l’essence même de la photographie qui est écriture de lumière.
La déperdition d’information provoquée par l’image en basse définition conduit Mustapha Azeroual à rechercher un autre support pouvant accueillir ces images molles, dépourvues de contours nets. Transférée sur des structures souples, l’image plate se charge de la matérialité de ses plis jouant avec la lumière. D’autant que les tirages sont réalisés à la gomme bichromatée, procédé employé dès 1850 par les pictorialistes, puis par l’école de Hambourg au début du XXème siècle pour renforcer les effets picturaux, dans une volonté esthétique de distanciation du réel. Mustapha Azeroual poursuit cet effet plastique d’effacement avec les outils contemporains.
[extrait] Marguerite Pilven, exposition « Reliefs #2 », juin-juillet 2014
Mustapha Azeroual, série Phenomenon#1 (tirage2), 2014, courtesy Galerie Binome
pièce unique – surface 80×100 cm
4 tirages à la gomme bichromatée sur papier japonais Okashi et coutures, patère en porcelaine
Mustapha Azeroual, série Phenomenon#1 (tirage1), 2014, courtesy Galerie Binome
pièce unique – surface 80×100 cm
4 tirages à la gomme bichromatée sur papier japonais Okashi et coutures, patère en porcelaine
Mustapha Azeroual, série Phenomenon#1 (bâche), 2014, courtesy Galerie Binome
édition 1/5 (+1EA) – surface 230×230 cm
impression jet d’encre UV sur bâche fine, patère en porcelaine
Mustapha Azeroual, série Phenomenon#1 (détail bâche), 2014, courtesy Galerie Binome
édition 1/5 (+1EA) – surface 230×230 cm
impression jet d’encre UV sur bâche fine, patère en porcelaine
La série Phénomenon (2014) a été réalisée à partir de téléphones portables 1ère génération, de très basse définition. Chaque image est ensuite transférée sur négatif. L’action des sels d’argent transforme les pixels en des points de croix sur une trame. Elle charge ces données numériques d’une matière graphique. Le négatif est donc d’abord employé pour sa qualité de support d’informations sensibles. Sa fonction de réceptacle est accentuée par son exposition dans des boîtiers lumineux, conçus comme des négatoscopes (tables employées par les professionnels pour regarder le négatif dans son détail). L’artiste revient ainsi à l’essence même de la photographie qui est écriture de lumière.
La déperdition d’information provoquée par l’image en basse définition conduit Mustapha Azeroual à rechercher un autre support pouvant accueillir ces images molles, dépourvues de contours nets. Transférée sur des structures souples, l’image plate se charge de la matérialité de ses plis jouant avec la lumière. D’autant que les tirages sont réalisés à la gomme bichromatée, procédé employé dès 1850 par les pictorialistes, puis par l’école de Hambourg au début du XXème siècle pour renforcer les effets picturaux, dans une volonté esthétique de distanciation du réel. Mustapha Azeroual poursuit cet effet plastique d’effacement avec les outils contemporains.
[extrait] Marguerite Pilven, exposition « Reliefs #2 », juin-juillet 2014