Artiste repérée dans une pratique expérimentale du médium, sans appareil photographique, Marie Clerel réactive des processus historiques de production d’images ou de tirages, tels que le cyanotype, le chimigramme, le photogramme ou le collage. Parmi ses publications de référence, on lira l’ouvrage de Michel Poivert Contre-culture dans la photographie contemporaine.
La sélection des œuvres réunit un premier corpus autour de sa pratique du cyanotype, incontournable dans la carrière de l’artiste. La série Midi (2017-2019), présentée en 2022 au C/O de Berlin et aux Rencontres d’Arles dans l’exposition Le chant du Ciel, identifie particulièrement son travail aux yeux du public. Les séries plus récentes Ombres Tombées (2023) et Correspondances (2024) témoignent également du minimalisme poétique de son écriture photographique.
Les chimigrammes de la série Riviera (2023) et les récents collages de tirages N&B développent une autre direction de son travail attachée à la collecte de papiers argentiques anciens et périmés, support d’œuvres qui accueillent volontiers l’accident comme activateur du regard. L’unicité des œuvres est dès lors consubstantielle aux recherches de l’artiste.
