Partant du principe qu’un lieu délaissé ne présente désormais pas plus d’intérêt que son plan initial, Solid Line fonctionne sur le principe de la tautologie en s’appuyant sur le cheminement intellectuel suivant : une idée est devenue un plan, lequel a permis d’ériger une construction reprenant à son tour, après intervention plastique, des allures de plan.
[extrait-texte] Laurent Cammal, 2015
Laurent Cammal poursuit sa pratique du graffiti qu’il réduit à l’essentiel : un acte performatif de recouvrement. La découverte de la peinture moderne a attiré son attention sur la puissance plastique du monochrome, sa radicalité. Un traitement qu’il transpose de la toile à l’espace, sur des morceaux choisis de sites abandonnés qu’il blanchit intégralement. Les arrêtes des murs sont ensuite surlignées à la peinture noire. La prise de vue vient figer une perspective, ce qui confère à ces lieux vides une puissance d’abstraction vertigineuse. Leur structure est mise à nu : comme revenue au stade de la modélisation informatique du plan de l’architecte comme projection d’un espace en devenir.
Le couloir d’un hôpital désaffecté – Solid Line II – paraît se prolonger à l’infini tandis que le salon – Solid Line I – avec sa cheminée semble promis à une nouvelle vie. Libérés de l’usure du temps, ces lieux sont mis dans l’attente de nouvelles expériences de vie. Par un effet de retournement plastique, Solid line oscille entre espaces de projections et projection d’espaces. Dans cette association du wall-painting et de la photographie, Laurent Cammal propose une troublante « virtualisation du réel » ouvrant à de nouvelles formes d’appréhension de la photographie abstraite.

Laurent Cammal, Solid Line III, 2014, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 75×110 cm & 102×152 cm
peinture acrylique, bombe aérosol et photographie
tirage jet encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle Fine Art
contrecollage et châssis aluminium

Laurent Cammal, Solid Line II, 2012, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 102×152 cm
peinture acrylique, bombe aérosol et photographie
tirage jet encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle Fine Art
contrecollage et châssis aluminium

Laurent Cammal, Solid Line I, 2011, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 102×152 cm – épuisé
peinture acrylique, bombe aérosol et photographie
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle Fine Art
contrecollage et châssis aluminium
Partant du principe qu’un lieu délaissé ne présente désormais pas plus d’intérêt que son plan initial, Solid Line fonctionne sur le principe de la tautologie en s’appuyant sur le cheminement intellectuel suivant : une idée est devenue un plan, lequel a permis d’ériger une construction reprenant à son tour, après intervention plastique, des allures de plan.
[extrait-texte] Laurent Cammal, 2015
Laurent Cammal poursuit sa pratique du graffiti qu’il réduit à l’essentiel : un acte performatif de recouvrement. La découverte de la peinture moderne a attiré son attention sur la puissance plastique du monochrome, sa radicalité. Un traitement qu’il transpose de la toile à l’espace, sur des morceaux choisis de sites abandonnés qu’il blanchit intégralement. Les arrêtes des murs sont ensuite surlignées à la peinture noire. La prise de vue vient figer une perspective, ce qui confère à ces lieux vides une puissance d’abstraction vertigineuse. Leur structure est mise à nu : comme revenue au stade de la modélisation informatique du plan de l’architecte comme projection d’un espace en devenir.
Le couloir d’un hôpital désaffecté – Solid Line II – paraît se prolonger à l’infini tandis que le salon – Solid Line I – avec sa cheminée semble promis à une nouvelle vie. Libérés de l’usure du temps, ces lieux sont mis dans l’attente de nouvelles expériences de vie. Par un effet de retournement plastique, Solid line oscille entre espaces de projections et projection d’espaces. Dans cette association du wall-painting et de la photographie, Laurent Cammal propose une troublante « virtualisation du réel » ouvrant à de nouvelles formes d’appréhension de la photographie abstraite.

Laurent Cammal, Solid Line III, 2014, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 75×110 cm & 102×152 cm
peinture acrylique, bombe aérosol et photographie
tirage jet encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle Fine Art
contrecollage et châssis aluminium

Laurent Cammal, Monochrome III, 2013, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 129×85 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle

Laurent Cammal, Monochrome I, 2012, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 111×85 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle

Laurent Cammal, Monochrome II, 2013, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 85×110 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle

Laurent Cammal, Monochrome III, 2013, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 129×85 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle

Laurent Cammal, Monochrome I, 2012, courtesy Galerie Binome
édition de 5 (+2EA) – 111×85 cm
tirage jet d’encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle