Photographe depuis trente ans, Jean-Louis Sarrans se consacre depuis une dizaine d’années à un travail intime et essentiel : photographier et filmer non pas ce qu’il voit, mais ce qu’il perçoit du rapport de l’Homme au Monde, depuis sa création jusqu’à sa probable disparition. Tenant à distance l’urgence et l’ambition d’objectivité du reporter, il prélève par touches, aux quatre coins du globe, les images propres à retranscrire le continuum cette quête sensible.
“Les visions oniriques construites par le photographe plasticien Jean-Louis Sarrans s’abordent comme une suite d’allégories. Par des jeux de résonances ou de contrastes entre différentes images, il met en place un réseau évocateur des différentes temporalités qui composent l’univers : l’une, millénaire, visible dans la concrétion des glaciers, mais aussi celle du végétal, du minéral ou du règne animal. Jean-Louis Sarrans rompt avec une vision anthropocentrique du monde, ainsi que le suggère le titre de l’exposition : « Le jardin sans maître ».”
[texte] Marguerite Pilven, 2013