Lisa Sartorio, Les Mutantes, 2021La Galerie Binome est heureuse de présenter « En rémanence » de Lisa Sartorio. L’exposition réunit trois corpus inédits pour lesquels l’artiste poursuit le travail précédemment initié à la surface et dans la peau de l’image.
En 2020, la résidence de création qui installe Lisa Sartorio en forêt de Rambouillet a réveillé des mémoires enfouies. Comme des prélèvements d’écorces ou de branches, les images sculptées de la série Angle mort façonnent des reliques, matière tangible pour réhabiliter des destins sacrifiés. Dans la série Légendes, Lisa Sartorio encapsule des pelures d’images gommées dans les livres d’une collection sur la Seconde Guerre mondiale, manière de rendre au lecteur la page blanche d’un imaginaire de plus en plus circonscrit. Dans Les Mutantes, série en miroir des préoccupations de l’artiste sur la défiguration, les portraits tissés avec des bandelettes d’images opèrent telle une chirurgie réparatrice à la surface de ces visages martyrisés.
Sous les doigts de l’artiste, le réveil de la conscience du regard est à l’œuvre.
The Binome Gallery is pleased to present Lisa Sartorio’s « En rémanence ». The exhibition brings together three new corpuses in which the artist continues the work previously initiated on the surface and in the skin of the image.
In 2020, the creative residency that installed Lisa Sartorio in the forest of Rambouillet awoke buried memories. Like samples of bark or branches, the sculpted images of the Angle mort series shape relics, tangible material to rehabilitate sacrificed destinies. In the Légendes series, Lisa Sartorio encapsulates the peelings of gummed-up images in books from a collection on the Second World War, a way of returning to the reader the blank page of an increasingly circumscribed imagination. In Les Mutantes, a series that mirrors the artist’s preoccupations with disfigurement, the portraits woven from strips of images operate like reconstructive surgery on the surface of these martyred faces.
Under the artist’s fingers, the consciousness of the gaze is awakened.
