Dans l’histoire de l’art occidental, on cite souvent Leonard de Vinci comme un des premiers utilisateurs de la camera obscura, plus rarement son inventeur, Alhazen, imminent savant du monde médiéval arabo-musulman. 2015, année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière commémore notamment le millénaire des grandes découvertes des scientifiques arabes du Xème siècle, dont celles d’Alhazen en 1015. Ses ouvrages, Traité de l’optique, puis Le Discours de la lumière, sont fondateurs dans le domaine de l’optique.
Au delà de l’hommage, l’exposition Discours de la lumière projette un retour aux sources, au sens propre comme au figuré, de la déconstruction analytique à l’expression du sensible. La lumière du monde arabe, par sa symbolique et son intensité, inspire les artistes du vieux continent depuis toujours. Sa dimension spirituelle et universelle constitue une voie d’ouverture et une énergie salvatrice. Quelles résonnances peut-on trouver de ce rayonnement naturel et culturel dans le travail de photographes contemporains ? Dans Discours de la lumière, les travaux récents de Mustapha Azeroual, Caroline Tabet et Zineb Andress Arraki, dialoguent sur ces thèmes de la réflexion lumineuse, de l’apparition et de la révélation.